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Carte de France de la pauvreté

Nicolas Maury

A partir des données des CAF, le réseau Perspicaf vient de publier une étude sur la pauvreté et les bas revenus... Les chiffres et les cartes dessinent une France de la pauvreté impressionnante avec une concentration de la pauvreté dans le Nord et le sud

Carte de France de la pauvreté
Les résultats suivants concernent les bas revenus 2005 des allocataires présents dans les fichiers Caf au 31 décembre 2006.

Le taux de bas revenus de 15,4 est à rapprocher du taux de pauvreté 2005 à 12,14.

Les allocataires à bas revenus sont 3,383 millions, leur revenu par unité de consommation étant inférieur à 645 euros.

Pour plus de la moitié, ils ne sont pas bénéficiaires de minimum social. Mais alors que la moitié des allocataires à bas revenus sans minimum social ont un revenu par unité de consommation (RUC) inférieur à 670 euros, la moitié des bénéficiaires du revenu minimum d’insertion ont un RUC inférieur à 485 euros.

Les allocataires à bas revenus du régime agricole, sur le champ de la population de référence ont une structure différente avec près de 80% d’entre eux non bénéficiaires de minimum social. Si au niveau national, le poids de ces allocataires à bas revenus du régime agricole (165 945 allocataires) ne pèse pas sur le taux de bas revenus global de façon significative, il n’en est pas de même dans les zones agricoles.

Le chapitre traitant des régions, montre une disparité dans les taux de bas revenus pouvant passer du simple au double, selon qu’on se trouve en Bretagne (résultats sans le régime agricole) ou dans le Nord Pas de Calais.

Carte de France de la pauvreté

Un quart des allocataires à bas revenus ont un revenu par unité de consommation inférieur à 452 euros

- un quart ont un revenu par unité de consommation supérieur à 724 euros.

- Le revenu par unité de consommation médian des allocataires à bas revenus est de 618 euros. Le premier décile est à 371 euros et le dernier décile à 802 euros.

- On peut aussi remarquer que près de 84% de ces allocataires à bas revenus (seuil à 60%) ont un revenu par unité de consommation inférieur à 771,5 euros (ancien seuil de bas revenus à 50%).

Les principaux résultats sont les suivants :

- Les allocataires à bas revenus sont pour moitié des personnes sans enfants, essentiellement des allocataires isolés, surtout pour partie bénéficiaires du RMI et pour partie, non bénéficiaires de minima sociaux. Près de la moitié des bénéficiaires d’aucun minimum social ont moins de 30 ans (plus du tiers moins de 25 ans) alors que c’est seulement le cas de moins d’un quart des Rmistes isolés.

- Plus du quart des allocataires à bas revenus sont dans des familles monoparentales, une sur deux ne bénéficiant pas de minima sociaux. Dans ces familles monoparentales, les allocataires bénéficiant de l’allocation parent isolé sont nettement plus jeunes que les autres allocataires à bas revenus, de 27 ans à 34 ans en moyenne selon leur nombre d’enfants. Par contre, les allocataires des familles monoparentales ne bénéficiant pas de minima sociaux ont un âge moyen de 40 ans.

- Moins du quart des allocataires à bas revenus sont en couple avec des enfants, plus des trois quarts d’entre eux ne bénéficiant d’aucun minimum social.

- De fait, plus de la moitié des allocataires à bas revenus ne sont pas bénéficiaires de minima sociaux, leur répartition par composition familiale comptant un plus fort pourcentage de couples avec enfants (33,7% de couples avec enfants) ou sans enfants (8,5%) et un moins fort pourcentage de personnes seules (sans enfants 31,7% et familles monoparentales 26,1%).

Carte de France de la pauvreté
La CAF note un effet redistributif de l’impôt qui ferait passer le taux de pauvreté à 14,2 (plus 2,1 point) s’il n’était pas pris en compte dans l’enquête revenus fiscaux.


Commentaires (15)
1. Jocelyn PLANELLES le 09/09/2008 11:15
Après avoir reçu, le jeudi 4 septembre à Rassuen le député communiste Monsieur Michel VAXES, nos élus Istréens de Gauche ont reçu le lendemain au Pavillon de Grignan, Monsieur le Vice Président (UMP) du Sénat, Monsieur Jean-Claude GAUDIN.

Monsieur MAURY, Qu'en pensez-vous ?
Qu'en pense la section locale du Parti Communiste Istréenne ?

Pour ma part, je pense que l'on ne peut pas d'un côté, parler de "Génocide Economique et Social" au sujet de l'action du Gouvernement FILLON et d'un autre côté, ne pas réagir à l'accueil par le Conseil Municipal ISTREEN d'un des hommes forts de l'U.M.P.

Nous sommes bien là face à un antagonisme flagrant qui doit normalement faire réagir les gens de Gauche ! A moins que la majorité municipale istréenne ait basculé à Droite.

Cordialement,
Jocelyn PLANELLES

P.S : Etant fonctionnaire de la Mairie de Marseille, je n'ai pas fait part, au regard de l'obligation de réserve, de mon ressenti par rapport à la réception au Pavillon Grignan de mon autorité territoriale.
2. Nicolas le 09/09/2008 14:54
Bonjour

Je comprend votre interrogation, cependant sous quelle étiquette Jean Claude Gaudin a t-il été reçu?

-Maire de Marseille
-Sénateur
-n°2 de l'UMP
-ou candidat tête de liste UMP pour les sénatoriales

L'étiquette du personnage étant importante pour ce genre de réunion. Pour être honnête j'ignorais le venue de JC Gaudin sur Istres et je ne peux pas parler au nom du PCF d'Istres-Fos, puisque je ne suis qu'un militant sur une centaine.

Si vous avez plus d'info sur le motif de la venue, communiquez la moi afin que je puisse réagir judicieusement a cet évènement

amicalement
3. Guy Queytan avec Istres le 09/09/2008 16:46
Bonjour à tous

La visite de Mr GAUDIN vice-président du Sénat n'avait qu'un seul but : les élections Sénatoriales du 21 septembre prochain .
Pas de "deal" , pas de "sombres manoeuvres" , l'équipe des élus et grand électeurs d' Istres avec vous présent au second rang peut en attester .
Si demain Jean-Noël Guérini également candidat à ces Sénatoriales le souhaite , le Maire d' Istres a fait savoir qu'il le recevrait sans problème.
Pour info ; le Député Michel VAXES n'était pas présent à RASSUEN le 04 septembre car retenu à l' Assemblée Nationale , nous le recevrons avec plaisir une prochaine fois .
Cordialement
4. poeuf PATRICE le 11/09/2008 11:48
Puisque qu'on parle de pauvreté je n'ai pas pu resister ,a vous faire parvenir ce document sur l'utilisation de nos cotisations retraites DE LA CAISSE DES CONSIGNATIONS ET DES DEPOTS.
ENCORE UN EFFORT,ILS VONT BATRE JEROME KIERVIEL ILS ONT REUSSI A PERDRE QUE 3 MILLIARD.
Certain de nos camarades s'intérogent, sur la venue de Gaudin, qu'ils nous serent la main dans la rue avant, et qu'il viennent nous voir a notre permanence pour en discuter.
Demain nous seront peut etre ammené a se batrent aux coté de gens de droite,de chrétiens,de radicaux , de socialiste pour combatre la dictature qui est en train de se mettre en place sournoisement.
Cela c'est fait a la liberation avec de nombreux acquits
Extrait du programme du CNR appliqué dès 1944 [modifier]

Le programme du Conseil National de la Résistance est très empreint de rénovation sociale et de l'influence des groupes communistes comme le Front National, surtout dans la partie II « Mesures à appliquer dès la Libération du territoire », qui vise à instaurer une vraie « démocratie sociale », sous un régime d'économie planifiée.

Parmi les mesures envisagées et appliquées à la Libération, citons la nationalisation de l'énergie, des assurances et des banques, la création de la Sécurité Sociale... Ces actions ont constitué jusqu'à aujourd'hui une grande partie des acquis sociaux de la seconde partie du XXe siècle.

* En 1944 (dès la libération) :
o Vote des femmes,
o Profit illicite (contre les paradis fiscaux),
o Emprunt de libération.
* En 1945 :
o Création des Comités d'entreprise,
o Création de la Sécurité Sociale (Pierre Laroque en est le "père fondateur"),
o Nationalisation des crédits,

* En 1946 :
o Semaine de 40 heures,
o Nationalisation du gaz et de l’électricité,
o Augmentation de +18% des salaires.
* En 1947 :
o Création du SMIG,
o Prélèvement exceptionnel des hauts revenus.

Soixantième anniversaire [modifier]
Certain jeunes devrait remonter le temps
5. poeuf PATRICE le 11/09/2008 12:02
Voila l'article sur les retraites
PRESQUES AUSSI FORT QUE JEROME KERVIEL, mais pas de prison pour eux
3 millards evaporés
Le fonds de réserve des retraites perd 3 milliards en bourse
Le Fonds de réserve des retraites a fait le bilan de ses performances au premier trimestre 2008 : 3 milliards d'euros de perdus !
Le Fonds de réserve des retraites est normalement la réserve qui doit payer les futures retraites. C'est la Caisse des Dépôts et Consignations qui a l'autorité de gestion de cette réserve. A priori pas de Jérôme Kerviel dans cette histoire mais de superbes financiers bien habillés qui habituellement se moquent de leurs cousins des banques commerciales à qui d'ailleurs ils mettent la pression pour acheter des produits financiers.
Le Fonds de réserve qui valait 34.5 milliards d'euros le 31 décembre 2007 ne ne vaut actuellement plus que 31.4 milliards.
A priori le problème vient du fait que les experts financiers de la Caisse de Dépôts et Consignations ont placé leur argent en bourse, dans des actions. Quand la bourse montait quasiment automatiquement, tout allait bien mais voilà que le marché en a décidé autrement..
Est-ce normal que des fonds destinés à payer les retraites soient placés en bourse et sur le marché des actions ? (pour en plus une performance globale sur plusieurs années juste un peu meilleur que des bons du trésor)
Qui paiera le manque à gagner, qui si tout continue comme prévu actuellement se transformera en perte ?
Qui sont les banques qui ont vendu des produits au Fonds de réserve des retraites ? La société Générale ? la BNP ? Calyon ? Merryll ? UBS ? DB ? Qui s'est enrichi sur le dos des futurs retraités ?
Ca c'était la première mauvaise nouvelle
Le reste est pire ..Le Fonds de réserve des retraites, créé en 2002 par Jospin, devait être alimenté par l'état chaque année pour "peser" 300 milliards d'euros en 2008.
Il est donc actuellement de 10 fois moins mais en plus de ceci, le gouvernement (Xavier Bertrand dans le journal "La Croix" et Eric Woerth notamment) imaginent utiliser cet argent pour les besoins immédiats notamment pour baisser un peu la dette publique ( et essayer ainsi de rester dans le train de l'Europe financière afin que la présidence française ne se transforme pas en parcours de flamme olympique pour Nicolas Sarkozy).
Les retraités de 2020 n'auraient ainsi plus rien !!
Mélanger les financements court terme avec les financements long terme à cause des besoins à court terme, voilà qui dans une entreprise préfigure souvent un prochain dépôt de bilan...
Catégorie(s) : Crise financière , Economie, finances , Scandale financier , contribuable , gaspillage
Tags:
bnp, Caisse des Dépôts et Consignations, Fonds de réserve des retraites, perte, retraites, sarkozy, société générale, woerth,
Posté par Impots Utiles le 10/04/2008
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6. jacqyes garcia le 14/09/2008 13:03
bonjour,

monsieur PLANELLES, une rectifiquation s'impose, lea reunion du 4 a rassuen a ete organise par le CNR.

qui a invite des personnalitees c'est tout.

cordialement
jacques garcia
7. Marc le 08/02/2015 09:40
Que signifie pauvre en France? Je pense que ce n'est pas comme ce que l'on voit dans le Tiers-Monde. Donc, je trouve qu'il serait assez déplacé de parler de pauvreté dans ce cas.
8. Julie le 05/08/2015 19:56
On dirait que le taux de pauvreté est plus élevé dans les périphéries qu'au centre. Qu'est-ce qui peut bien causer cela? Et les moins de 30 ans pauvres sont bien plus importants dans deux régions en particulier. Comment se fait-il qu'un développement aussi inégalitaire existe dans un pays gouverné par un seul pouvoir?
9. Revnte LMNP le 20/11/2015 13:58
Je touve abérrant les chiffres du tableau de la répartition allocataires par composition familliale.
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