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Catalogne : Junqueras et les "Jordis" chargent le juge qui mène l'instruction contre les leaders indépendantistes

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Présentés à la cour suprême, ce lundi, pour se voir notifier les charges retenus contre eux, trois leaders indépendantistes, Jordi Cuixart, Jordi Sànchez et Oriol Junqueras ont durement critiqué Pablo Llarena, "juge et victime"

L'ancien vice-président de la Generalitat Oriol Junqueras, le candidat à la présidence de la Generalitat, Jordi Sànchez, et le président de l'association indépendantiste Òmnium Cultural, Jordi Cuixart, ont été présenté au juge Pablo Llarena ce lundi. Et si leurs précédentes présentations face à la justice espagnole avaient été mesurées, cette fois-ci, après des mois d'emprisonnement, les trois leaders indépendantistes catalans ont été plus directs et fermes lors de leurs témoignages en accusant Pablo Llarena d'avoir violé leurs droits politiques et leur liberté idéologique.

Candidat à la présidence de la Generalitat, Jordi Sànchez a accusé le juge de la cour suprême d'être "juge et victime" dans le processus, de ne pas être objectif dans l'instruction. Il lui a aussi reproché de ne pas respecter les recommandations de l'ONU à son sujet, Llarena refusant toute sortie de prison à Sànchez afin de l'empêcher d'assister à son investiture à la tête de la Generalitat.

Si Jordi Cuixart a été plus court dans sa déclaration, il a été tout aussi cinglant. Ce n'était rien comparé à Oriol Junqueras.

Représentant d'un parti en faveur de l'indépendance

Premier à se présenter devant le juge de la cour suprême, ce lundi matin, il a prétendu avoir été emprisonné par un tribunal incompétent dans cette affaire (la cour nationale). En outre, il a reproché à Llarena de ne pas lui avoir laissé l'accès à tous les documents de l'accusation. Enfin, Junqueras a défendu l'indépendance de la Catalogne. Son parti, ERC, est indépendantiste et il n'a pas été interdit par la justice espagnole. Il s'estime donc légitime pour défendre ces positions.

Junqueras a insisté sur le fait qu'il a toujours opté pour la voie négociée et a nié l'usage de la violence pour atteindre ses objectifs.

Ces stratégies de défense tranchent avec les positions affichées depuis plusieurs mois. Les leaders indépendantistes qui se présentaient devant la justice avaient clairement fait le choix de l'apaisement afin d'espérer une certaine clémence. Mais face à l'intransigeance du juge de la cour suprême, la meilleure défense semble désormais être l'attaque.

Les autres leaders indépendantistes seront également présentés au juge pour entendre les charges retenues contre eux à savoir la rébellion et les malversations.

L'Indépendant


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