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Catalogne : Le Parti socialiste (PSC-PSOE) massivement déserté par sa base

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Les temps sont mauvais pour Miquel Iceta, le Premier secrétaire du Partit dels Socialistes de Catalunya. Affaiblit par sa ligne libérale, le PSC-PSOE, connait aujourd'hui une crise sans précédent et paie son soutien aux forces unionistes (PP et Ciudadanos) et son soutien à l'application de l'article 155 qui a mis la Catalogne sous le joug de Madrid - article et traduction Nico Maury

Le Parti des socialistes de Catalogne (PSC-PSOE), actuellement dirigé par Miquel Iceta, est en chute libre depuis qu'il a décidé de soutenir le front anticatalan et antidémocratique.

50% d'adhérent.e.s en moins depuis le début de la crise catalane

Depuis que le PSC-PSOE est entré en campagne contre le référendum, contre le droit à l'autodétermination des catalan.e.s et s'est positionné aux côtés du Parti Populaire et des Ciudadanos, faisant revivre des discours de haine jamais vu depuis la fin du régime de Franco, le PSC a perdu, rien de plus, que 50% de ses membres, de nombreux élu.e.s et aussi des maires de villes historiquement acquises aux socialistes. Au final du PSC a perdu 5 de ses 16 maires et dans de nombreuses municipalités, comme à Barcelone, les socialistes ont été exclus des majorités qu'ils avaient avec les indépendantistes.

A Barcelone, une ville historiquement socialiste, le nombre de militants a été réduit de plus de la moitié depuis l'abandon des positions de gauche, progressistes au profit du libéralisme (relire "Comment le PSC a perdu Barcelone, la Catalogne et les catalans"). Et pour continuer dans cette voix, le PSC s'est affiché aux côtés du PP et des C' contre la grande majorité des catalan.e.s qui souhaitaient s'exprimer sur le statut du pays.

La jeunesse catalane déserte le PSC pour rejoindre l'ERC, la CUP et Podem

A travers le territoire catalan, c'est la même situation. L'inquiétude dans la base est très grande, la grande majorité des membres restant sont composés de retraités nés en dehors de la Catalogne (notamment en Andalousie) et il n'y a pas de renouveau générationnel, parce que "les jeunes catalans ne veulent pas s'engager dans un parti antidémocratique et qui refuse le droit aux catalans de décider".

Les sièges locaux ferment les uns après les autres, les renouvellements de cartes ne se font plus, car le PSC "n'est pas à gauche!" Et "les jeunes adhèrent à l'ERC (Gauche républicaine), à la CUP (gauche anticapitaliste), à Podem (branche locale de Podemos)". La position hostile du PSC contre le Référendum du 1er octobre et le droit à l'autodétermination du peuple catalan, et toutes les actions judiciaires et policières, rappellent qu'en d'autres temps, le PSC était aux côtés des démocrates et non au côté de la dictature.


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