Perspective communiste
Des dizaines milliers de manifestants sont descendus vendredi dans les rues de Catalogne après que la justice espagnole a incarcéré cinq dirigeants indépendantistes et lancé des mandats d’arrêts internationaux contre six autres en fuite à l’étranger
Les manifestations avaient été convoquées la veille par la puissante Assemblée nationale catalane et les Comités de Défense de la République avant l’annonce des décisions de justice.
Des dizaines de milliers de manifestant.e.s à #Barcelone, la place centrale de #Vic noire de monde, plus 4000 manifestant.e.s à #Gérone pour réclamer la #République et la frontière coupée du côté de #Puigcerdà#RepúblicaARA #LlibertatPresosPolítics pic.twitter.com/PlSZwG17Yf
— MAURY Nicolas ☭🎗️ (@MAURYNicolas1) 23 mars 2018
Toutes les villes catalanes et sur la Plaça #Catalunya, à #Barcelone, le peuple se rassemble pour dénoncer l'oppression politique de #Madrid. Les manifestant.e.s appellent à la grève générale et que les institutions espagnoles quittent la #Catalogne #LlibertatPresosPolítics pic.twitter.com/LZ0bKdS4QL
— MAURY Nicolas ☭🎗️ (@MAURYNicolas1) 23 mars 2018
⚠️Primeres persones ferides per les càrregues dels @mossos, malgrat això, la gent està determinada a passar!
— Arran #25AnysAmbTu🌹 (@Arran_jovent) 23 mars 2018
NI UN PAS ENRERE!#TrenquemLesCadenes #ProuRepressió #LlibertatPresosPolítics pic.twitter.com/OAcY3tE8sN
🔴La gent comença a intentar trencar el cordó dels @mossos al voltant de la Delegació de Govern.
— Arran #25AnysAmbTu🌹 (@Arran_jovent) 23 mars 2018
A un poble determinat i #sensepor no l'atura ningú!✊#VagaGeneral #PrimaveraCatalana #LlibertatPresosPolítics pic.twitter.com/CBhpXSwRhe
Les rues de #Barcelone se remplissent de manifestant.e.s suite à l'arrestation Jordi Turull, Carme Forcadell, Dolors Bassa, Josep Rull et Raül Romeva. Le peuple descend de nouveau dans les rues #LlibertatPresosPolítics pic.twitter.com/RT0YXztmAE
— MAURY Nicolas ☭🎗️ (@MAURYNicolas1) 23 mars 2018
Des photos du roi Felipe VI brûlées
La nouvelle a enflammé les manifestants, qui à Barcelone ont brûlé des photos du roi Felipe VI, un délit en Espagne, et du juge Llarena. Ils brandissaient des drapeaux indépendantistes et des calicots réclamant la «Liberté pour les prisonniers politiques».
Un autre rassemblement, plus calme, a rempli la vaste Place de Catalogne, au cœur de Barcelone. «La Catalogne ne se sentira plus jamais comme une partie de l’Espagne, il y aura un avant et un après cette décision», a déclaré Alba Mateu, une pédagogue de 22 ans. «Il y a deux millions de personnes qui veulent quitter l’Espagne et ils ne peuvent pas nous mettre tous en prison», a ajouté sa mère, Carme Sala, 58 ans. La télévision catalane a diffusé des images de foules rassemblées dans d’autres villes de la région, comme Vic et Tarragone.
Les poursuites judiciaires ont depuis des semaines un effet dévastateur sur les figures de l’indépendantisme catalan, dont certains renoncent à leurs fonctions politiques tandis que les autres modèrent leurs discours. Le juge n’en a pas moins estimé dans son arrêt qu’il y avait un risque de récidive «latent».
Le juge Pablo Llarena, de la Cour suprême, a inculpé 13 dirigeants indépendantistes pour « rébellion », une infraction passible de 30 ans de prison. Il a donc écroué cinq d'entre eux vendredi, dont Jordi Turull, alors que quatre autres sont déjà en prison depuis des mois.
Dans un message publié sur Twitter vendredi soir, Jordi Turull, qui est aussi l'ancien porte-parole du gouvernement de Carles Puigdemont, a demandé à ses sympathisants de défendre « pacifiquement la démocratie et la dignité de la Catalogne ».
