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Ces "communistes" ralliés à François Asselineau (UPR) doivent être exclus du PCF

Perspective communiste

Après avoir alerté sur les sites rouges-bruns, conspi et fascistes (souvenir ici), je reviens à la charge. Aujourd'hui, avec le ralliement de "communistes" à l'UPR, il faut agir pour mettre fin à cette gangrène rouge-brune au sein du PCF

Deux individus, Edmond Janssen (cofondateur des éditions Delga) et Antoine Lubrina, se réclamant du PCF, apportent leur soutien à François Asselineau et sont exhibés comme des trophée (voir vidéo ci dessous). Si ces deux personnes sont effectivement adhérentes du Parti Communiste Français, nous ne pouvons tolérer cela. Ils doivent être exclus, sans attendre, du PCF !

Voilà où conduit le social-chauvinisme ou le patriotisme dégénéré d'une poignée de nostalgiques d'une époque révolue (voir inexistante) bercés d'un mythe gaullien aussi faux que l'unité de la Gaule face aux légions romaines de Jules Caesar.

Ceux qui créent ce mythe de la grande alliance entre De Gaulle et les communistes dans les années du CNR devraient se replonger dans les livres d'histoires et les documents du PCF. Ils diffusent une histoire révisée, fausse, qui nie les combats du PCF dans ces années d'après guerre.

Depuis quelques années, du fait d'une faiblesse idéologique du PCF sur la question européenne (mais aussi l'absence de véritable formations marxistes depuis la liquidation du CERM), des groupes chauvinistes se sont développés autours de positions ambiguës proche d'un nationalisme "ouvert", rejetant l'internationalisme ouvrier/prolétarien (bref rejetant tout le discours liée à la lutte des classes, au matérialisme historique et dialectique). Avec le ralliement de certains d'entres-eux à l'UPR, et son candidat François Asselineau, une ligne rouge a été franchie.



Pourquoi les exclure ? Non respects des statuts et des décisions collectives des communistes

Les adhérents du PCF, à la suite d'un long et bien dégueulasse débat, ont choisi de soutenir Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle. Si un nombre important d'adhérents ne voteront pas pour Mélenchon, à aucun moment le PCF livre son âme à François Asselineau et son capitalisme nationaliste/patriotique/néocolonialiste (oui le programme de l'UPR ne repose que sur les seuls objectifs de la sortie de l'Union Européenne, de l'euro et de l'OTAN et rien d'autre).

Ceux qui font cela n'ont plus leur place au PCF et ils doivent être mis dehors.

CHAPITRE VII – LES DIFFÉRENDS ET LES CONFLITS

25. La suspension de droits et l'exclusion


Le non-respect des conclusions de la commission peuvent entraîner la suspension de droits (voir chapitre VII-24 "24. La commission nationale de médiation et de règlement des conflits).
Les motifs d'exclusion du Parti communiste français sont la mise en cause délibérée des valeurs
fondamentales d'intégrité et de dignité humaine, la corruption, ainsi que l'appartenance à un autre parti politique.

Cette mesure exceptionnelle d'exclusion est proposée par l'instance à laquelle appartient l'adhérent-e ou par toute autre instance concernée
Celle-ci doit saisir la commission nationale de médiation et de règlement des conflits qui infirme ou confirme la proposition d'exclusion


Si vous avez encore un doute, et que vous estimez que l'UPR n'est pas une organisation dangereuse, voici un mail de Bernard Friot sur ces gens là et ceux qui propagent le poison rouge-brun dans les rangs du PCF.

Bernard Friot
Bernard Friot
L'UPR, le Comité Valmy et les rouges-bruns (par Bernard Friot, "à propos d'une lettre de Dominique Mazuet" - mail)

" Pour celles et ceux qui n’ont rien compris à la lettre que leur a envoyée Dominique Mazuet sous le titre « réponse à Bernard et aux amis communistes », elle fait écho au courrier suivant que je lui ai envoyé après avoir pris connaissance de son projet de faire venir Asselineau à la librairie Tropiques :

« Bien qu'en permanence irrité à la lecture des propos de Jean-Pierre Garnier et Dominique Mazuet où l'insulte le dispute à la certitude d'avoir raison, j'ai jusqu'ici supporté les nombreuses mises en boucle dont je suis destinataire car leur lecture me permettait de m'informer du type de propos qu'échangent des membres ou des proches du comité Valmy. J'en sais assez avec le débat en cours sur la venue d'Asselineau à Tropiques.
Je suis reconnaissant à Dominique de m'avoir donné l'occasion de débattre avec Harribey et Lordon. Mais la dérive rouge-brun dont il est porteur m'insupporte. Je ne veux plus avoir quoi que ce soit à faire avec la librairie Tropiques. »

Le terme de rouge-brun désigne une zone de porosité entre l’extrême-gauche et l’extrême-droite. Ce qui est commun à ces militants initialement de deux bords opposés et qui vont soit le rester avec des cultures militantes distinctes, soit établir des ponts entre eux (comme le Comité Valmy), soit se fondre (comme dans Riposte laïque ou Réseau Voltaire), c’est la dénonciation du complot contre les peuples orchestré par le Système (l'oligarchie financière mondialisée et son relaie sioniste) avec un usage systématique de l'adage: l'ennemi de mon ennemi (Bachar-el-Assad, Poutine, les sécessionnistes du Donbass, Farage, Trump pour prendre quelques ennemis du Système) est mon allié. C’est cette vision non dialectique du capitalisme (que l’on désigne sous le nom de vision complotiste du capitalisme) qui peut conduire à dire, par exemple, que c’est le Système qui est fasciste, et qu’il est possible d’avoir des ententes ponctuelles avec les patriotes que le Système traite de fascistes pour faire oublier que c’est lui qui l’est. Ou que la première chose à faire étant de quitter l’UE, l’euro et l’Otan, tous ceux qui veulent les quitter sont des alliés. Et alors rouges et bruns se rejoignent ponctuellement, ce qui est évidemment très utile pour une extrême-droite qui cherche à sortir de son ghetto.

Dominique Mazuet m’a à plusieurs reprises vanté la qualité des analyses et de la stratégie du Comité Valmy, qui est une des expressions de la porosité entre extrême-gauche et extrême-droite. Avec quelques autres adhérents de Réseau Salariat proches ou membre du Comité, il s’était donné pour mission de sortir le réseau du trou de petits-bourgeois déclassés dans lequel il est tombé, comme il a tenté, nous le rappelle-t-il, d’en sortir la CGT et le PCF. Il constate – et je m’en réjouis – qu’il a échoué et j’espère que les quelques adhérents qui le suivent en tireront la conclusion sage de quitter Réseau Salariat.

Mon tour de France permanent des nombreux comités locaux de Réseau Salariat me donne le spectacle réconfortant d’une association d’éducation populaire en croissance intéressant autant les militants de la CGT, de Solidaires, d’ATTAC, du PCF ou de la France Insoumise que des organisations de jeunes ou des alternatifs soucieux de produire autrement. Que cette croissance s’accompagne de conflits internes, que nous n’ayons pas encore trouvé les règles de fonctionnement à la hauteur de notre dynamique, quoi de plus banal. Je me réjouis que – même si ça n’est pas avec toute l’efficacité souhaitable – notre réflexion commune sur les thématiques du réseau (statut politique du producteur, copropriété d’usage des entreprises, subvention de l’investissement) se construise, et que ces thématiques progressent dans le débat public. "