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Chili : Les député.e.s chilien.ne.s présentent une accusation constitutionnelle contre Piñera

Perspective communiste

Un acte d'accusation constitutionnel contre le président chilien, Sebastian Piñera, pouvant mettre fin à son mandat, a été présenté aujourd'hui par des député.e.s de plusieurs partis - traduction Nico Maury

En cas de succès, l'acte d'accusation pourrait mettre fin au mandat et interdire à Piñera d'occuper un poste public pendant cinq ans. Il a été présenté à la Chambre des député.e.s avec la signature de 11 parlementaires issues des partis communiste, socialiste, révolutionnaire, commun, humaniste, de la convergence sociale, démocratique et libérale.

La députée communiste Carmen Hertz, une des signataires de l’accusation, a déclaré que cette mesure était due aux violations graves, répétées, généralisées et systématiques des droits fondamentaux de la population perpétrées par des agents de l’État au cours des 30 derniers jours.

Hertz a souligné que ces actions ont violé les dispositions de la Constitution et les lois du pays.

La législatrice communiste a déclaré que l'impunité politique, morale et sociale au Chili ne pouvait pas perdurer, ce qui a été l'une des motivations majeures des grandes mobilisations populaires du mois dernier.

Pour sa part, le président du Parti humaniste, Tomas Hirsch, a qualifié l'accusation historique et souligné que des violations inacceptables des droits de l'Homme ne peuvent se produire dans un pays qui prétend vivre en démocratie.

Le député a également averti que l'accusation impliquait un impératif éthique qui devait être assumé par chaque député chilien, qui devra décider de soutenir ou non la protection et la garantie des droits de l'Homme, ou de se ranger du côté de ceux qui les ont violées de manière systématique.

Le député Jaime Naranjo, du Parti socialiste, a averti que certains responsables politiques ont indiqué que l'accusation n'avait pas de sens, car elle n'aurait probablement pas été approuvée par le Congrès, mais l'important est qu'elle envoie un message fort contre l'impunité entourant les violations des droits de l'Homme au Chili.

De nombreux député.e.s et représentant.e.s d'organisations de défense des droits de l'Homme et des droits sociaux ont assisté à la présentation de l'acte d'accusation. Ils portaient des affiches avec des slogans tels que «Non à l'impunité» et «Il n'y a pas de paix sans justice».

Carolina Marzan a déclaré que le président "a perdu le droit de gouverner le pays" et a appelé à la fin des violations des droits de l'Homme par les forces de police.

Dans le même temps, la députée Claudia Mix, du parti Comunes, a déploré que 30 ans après la fin de la dictature, la tragédie vécue au Chili pendant 17 ans se répète.

Prensa latina


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