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Chômage

Nicolas Maury

Le chômage baisse, pas la pauvreté

Tout va trés bien Madame la Marquise...
Tout va trés bien Madame la Marquise...


En mai dernier, il y a eu 48 900 demandeurs d'emploi en moins et au total, sur quatorze mois, cela représenterait une baisse de 261000 chômeurs. «Sur vingt-cinq ans, c'est le troisième meilleur chiffre, à 1500 chômeurs près», s'est félicité Borloo, le ministre de l'Emploi (UMP). Pourtant avec 2213000 personnes toujours inscrites à l'ANPE, il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser. Et ce chiffre déjà énorme ne rend compte que d'une partie de la réalité. Car bien d'autres chômeurs ne sont pas comptabilisés, par découragement, du fait des radiations, ou encore à cause de la façon dont sont faites les statistiques.

Et puis, que signifie cette baisse du chômage? S'accompagne-t-elle de la baisse de la pauvreté? Sur ce plan le gouvernement ne risque pas de fanfaronner en présentant des courbes descendantes: 4,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, soit 7% des ménages. Le nombre des emplois créés reste très bas, quant aux salaires auxquels ils donnent droit, ils sont la plupart du temps très insuffisants. Ainsi, selon un bilan officiel présenté récemment par Larcher, le ministre du Travail, 32% des branches de la métallurgie et 42% de celles du BTP ont des salaires minima inférieurs au smic. Et que dire de la rémunération perçue par des dizaines de milliers de salariés contraints de ne travailler qu'à temps partiel?

La précarité ne cesse en fait de progresser. L'emploi en intérim a doublé en dix ans, si bien qu'aujourd'hui on peut ne plus être chômeur mais continuer à être plongé dans la pauvreté, avoir un emploi mais vivre sans domicile fixe. Que veut dire «donner un emploi» si cela ne permet pas de vivre et de faire vivre correctement sa famille avec son salaire? Régulièrement, on nous présente la Grande-Bretagne comme un pays modèle où le taux d'emploi est un des plus élevés d'Europe. Mais, pour l'essentiel, les emplois créés sont de «petits boulots» aux salaires tellement peu élevés que c'est dans ce pays que la pauvreté a commencé à s'installer parmi ceux qui ont un travail.

Pour tout un chacun, quand on cherche un travail, c'est pour pouvoir en vivre, mais pour le patronat, l'idéal est que ceux qu'il emploie soient payés presque aussi peu que quand ils se trouvaient au chômage.


Commentaires (5)
1. la cara le 07/07/2006 10:26
J'adhère totalement, il faut s'attaquer à la pauvreté,certains emplois proposés de nos jours appauvrissent le citoyen (garde d'enfants, déplacements, perte considérable de droits sociaux...)et j'en passe!
Un salaire doit aussi pouvoir faire vivre une famille, si c'est pour survivre à quoi bon !
Combien de familles ayant des emplois sont surendettés? alors prenons le problème à la source et arrêtons de faire croire que la solution contre la pauvreté est l'emploi, c'est aussi le salaire, un smic de nos jours correspond presque au prix d'un loyer!
Stop, la France s'appauvri pendant que d'autres s'enrichissent!
Un petit coup de colère de la part de bons nombres de personnes qui pensent cela!
2. Sébastien le 11/07/2006 16:46
Nicolas, votre vision du monde économique est caricaturale.

Pas étonnant que le PCF n'ait aucune solution à proposer, avec des analyses aussi creuses. Par exemple, la construction du "seuil de pauvreté" pourrait vous interpeller : quand on augmente le SMIC, le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté augmente. Ca devrait inciter à la réflexion, non ?

Oui, il y a beaucoup encore à faire. Mais agiter des chiffres, regarder toujours la moitié vide du verre, et dénoncer le méchant patronat exploitant les gentils salariés, n'a jamais permis d'améliorer les choses.

Depuis le temps, le PCF aurait pu le comprendre. ;-)

Cordialement,

Sébastien
3. yapluka le 11/07/2006 17:07
bonsoir
ma réponse s'adresse à Sébastien, il semble prendre référence du verre à moitié vide mais il oublie les verres qui débordent d'indemnités de départ de quelques patrons de groupe après leur propre échec de gestion. Pour une faute infinilent moindre, n'importe quel salarié serait licencié pour faute grave sans indemnités et sans allocations.
bien sûr l'expression "patronat" ne représente pas la même chose lorsque l'on évoque les dirigeants de ces grands groupes, et l'artisan ou le commerçant local qui peut avoir des difficultés de fin de mois comme n'importe quel salarié;
Mais il n'est pas contestable que les "magouilles" financières sont aujourd'hui prioritaires sur l'investissement dans l'outil de production et la recherche.
Donc si le PCF n'a pas tout compris, il semblerait que nombre de français ait compris eux où se trouvait lors espoir voir les résultats des dernières consultations électorales!!
salutation
yapluka
4. Sébastien le 12/07/2006 12:04
Monsieur,

Tout salarié part avec des indemnités. Certains dirigeants de grands groupes sont en position de négocier de très fortes indemnités, mais ils restent des salariés.

Pour ce qui est des magouilles, je les condamne avec autant de force que vous. Mais je veille à ne pas confondre les salaires très importants de quelques patrons, avec la situation des chefs d'entreprise en général : la plupart est partie de zéro, et en cas d'échec ils ne risquent pas que leur boulot (leurs biens personnels servent en général de garantie).

Pour trouver des solutions, il faut commencer par cesser d'opposer salariés et chefs d'entreprises. Il faudrait que les syndicats tiennent enfin un dialogue responsable. Ce dialogue responsable doit tourner le dos à la lutte des classes.

C'est bien beau de prétendre qu'on ne se réfère plus au marxisme dans les statuts ; mais quand il déborde dans tous les discours, c'est contradictoire.

A partir de là, on pourra inventer de nouveaux mécanismes pour que la richesse produite soit mieux répartie avec tous les salariés. Il faut généraliser dès que c'est possible les primes de participation et d'intéressement, et pour les entreprises de moins de 50 salariés également. C'est une idée forte de la droite, depuis le général de Gaulle jusqu'à Nicolas Sarkozy, en passant par Edouard Balladur.

Des propositions, pas de l'idéologie : voilà l'UMP.

Bien cordialement,

Sébastien
5. Nicolas le 14/07/2006 12:29
Bonjour Sébastien

Pas d'idéologie a l'UMP! c'est se moquer du monde!
voila de quoi est fait l'UMP, de différent courant de pensé propre a de l'idéologie:
Les courants de pensée internes à l'UMP

La création de l'UMP s'est voulue être le grand rassemblement des forces politiques de la droite et du centre. Afin de permettre aux différentes familles qui la composent de s'exprimer en son sein, les statuts de l'UMP prévoient la possibilité de créer des courants internes appelés « mouvements ». L'un des buts de ces mouvements étaient de favoriser l'émergence d'un débat interne riche et d'éviter que l'UMP, à l'instar du RPR de Jacques Chirac, ne se transforme en un parti avant tout organisé pour favoriser la victoire politique de son leader.

Cette création n'aura cependant jamais lieu. Dans un premier temps, Alain Juppé a été contraint de la repousser, Jacques Chirac, entre autres, y voyant un risque de recréer au sein de l'UMP une « guerre des chefs » telle que l'UDF l'a connue pendant plus de 30 ans entre libéraux et démocrates chrétiens et les multiples chapelles qui naquirent au sein de ces deux familles. De plus, les courants qui se dessinaient à l'époque reprenaient presqu'à l'identique les contours des anciens partis, ce qui aurait pu donner un argument à ceux qui dénonçaient (notamment au sein de l'UDF demeurée indépendante) le caractère artificiel de la nouvelle formation. Ce report devint très rapidement définitif, la peur des chiraquiens se fondant rapidement sur les conséquences que pourraient avoir la création d'un courant sarkozyste à vocation majoritaire. Lors de son élection à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy pris l'engagement de favoriser l'émergence de ces courants, bien des militants s'estimant quelque peu « floués » par rapport aux engagements qui avaient prévalus lors de la création de l'UMP. Mais devant le nombre de ralliements très important autour de son nom (devenant très largement majoritaire, il n'avait plus lui-même l'utilité de rassembler ses partisans au sein d'un courant, qui serait au contraire devenu exclusif pour les autres) et la difficulté pour certaines familles, comme celles des centristes ou des gaullistes, à se structurer sans démontrer par là-même une déliquescence certaine, ce projet ne sera pas concrétisé.

Aujourd'hui, l'expression des différentes tendances internes à l'UMP n'en existe pas moins. Elle se traduit à travers plusieurs clubs, associations, voire partis politiques associés, qui regroupent des élus et/ou des militants. À l'exception des partis associés (Parti radical, FRS et CNI), ces différentes structures n'ont cependant aucune reconnaissance en terme de démocratie interne, bien que l'UMP les subventionne pour la plupart. Il est également à noter que certaines grandes familles comme les néo-gaullistes (« chiraco-villepinistes ») ne s'appuient sur aucune structure formelle mais n'en ont pas moins une très forte influence grâce à leurs leaders.
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« conservateurs libéraux »

issus du RPR (Nicolas Sarkozy) ou de DL qui se réclament des mêmes valeurs que les libéraux « réformateurs », mais y ajoutent un préalable plus pragmatique dans la pratique du pouvoir, le concept de libéralisme étant estimé rejeté par les Français car mal-compris par ceux-ci. On retrouve aussi dans cette famille quelques caractéristiques des familles gaullistes, avec notamment, un attachement relatif au dirigisme économique et au jacobinisme politique. Cette famille ne rejette pas non plus certaines valeurs traditionnelles (ex. attachement à la famille, à une structuration sociale forte de la société). Cette famille a tendance à devenir très composite du fait des nombreux ralliements à une probable candidature de N. Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007. Elle pourrait être rangée, sur un échiquier politique européen, dans le camps des conservateurs plus que dans celui des libéraux.
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« néo-gaullistes »

issus du RPR (Jacques Chirac, Dominique de Villepin, Alain Juppé) qui se placent dans l'héritage du Général de Gaulle, mais en ont surtout retenu la pratique pragmatique du pouvoir (qui peut les amener à défendre tantôt des solutions d'inspiration libérale, modérée, sociale ou dirigiste), plus que son corpus idéologique. Les néo-gaullistes ont donc un positionnement très mobile sur l'échiquier politique traditionnel (cf. thèmes de campagne de Jacques Chirac aux différentes élections présidentielles) tout en rejetant une approche trans partisane du gaullisme dont ils ont été les artisans de son ancrage définitif à droite, à la suite de Georges Pompidou. Malgré les postes clés qu'elle contrôle dans les institutions républicaines, et le soutien que lui apportent les autres familles d'inspiration gaulliste, cette famille apparaît en forte perte de vitesse au sein du parti depuis qu'Alain Juppé a été contraint d'en quitter la présidence. Les difficultés rencontrées par Dominique de Villepin en tant que Premier ministre semble condamner les chances de cette famille à voir désigner l'un de ses membres comme candidat de l'UMP à la prochaine élection présidentielle.
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« libéraux réformateurs »

issus de DL (Hervé Novelli), du RPR (Patrick Devedjian) ou de l'UDF (Pierre Méhaignerie) sont notamment regroupés au sein du club des réformateurs, de La Droite libre présidé par Rachid Kaci et des Cercles libéraux présidés par Alain Madelin. Cette famille trouve dans le libéralisme politique et économique une solution globale pour la société française. La liberté est donc leur valeur fondamentale et doit prévaloir à tous les niveaux qu'il s'agisse du développement économique, du champs d'intervention de l'État ou des questions sociétales (liberté individuelle). Ils rejettent l'égalitarisme, le dirigisme et encouragent les mouvements de mondialisation et de libéralisation de l'économie qu'ils estiment positifs. Leurs opposants et les médias les nomment souvent « ultra libéraux ». Cette famille est l'une des plus dynamique au sein de l'UMP et a compté de nombreux ralliements aussi bien au niveau des adhérents que des élus. Elle est aussi la famille qui a su le mieux promouvoir ses idées en interne et constitue aujourd'hui un soutien important de Nicolas Sarkozy.
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modérés de centre-droit et démocrates chrétiens

qui ont sont pour la plupart issus de l'UDF (Philippe Douste-Blazy) et sont notamment regroupés au sein du club Démocrate et Populaire. Ils se placent dans la tradition orléaniste de la droite française et dans celle de l'ancien MRP, parti politique pivot de la IVe République. Le fondement de leurs valeurs se situe dans le christianisme, mais la référence à ce dernier est très modérée et peu affichée. Idéologiquement ils sont très européens, plutôt fédéralistes (au niveau européen, mais aussi dans leur approche très « décentralisatrice » de l'organisation de l'État français) et revendiquent tantôt une « fibre » plutôt sociale, tantôt plutôt libérale. On peut également classer dans cette famille la branche libérale-giscardienne incarnée par Jean-Pierre Raffarin et le PPDF. En raison de l'existence de l'UDF en externe, et du dynamisme très fort des libéraux, mais aussi de l'échec relatif de Philippe Douste-Blazy à se faire accepter comme son chef de file crédible, cette famille apparaît en proie à une forte démobilisation qui a conduit bon nombre de ses membres à rejoindre d'autres courants.
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radicaux

regroupés au sein du Parti radical, parti associé à l'UMP, (André Rossinot, François Loos, Jean-Louis Borloo), qui constitue la plus ancienne famille politique française qui a été au fondement de la IIIe République. Aujourd'hui, les radicaux valoisiens, trouvent leur originalité dans une ligne politique plus sociale que la majorité de l'UMP marquée par un fort attachement à la République et à ses valeurs fondamentales comme la laïcité. En 2005, le Parti radical a connu plusieurs ralliements d'anciens centristes (Renaud Dutreil) et gaullistes (Serge Lepeltier) qui y cherchent semble-t-il un espace d'expression moins libéral et moins sarkozyste qu'au sein de l'UMP.
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gaullistes « légitimistes »

issus du RPR (Jean-Louis Debré, Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie), soutien indéfectible du « chef » (aujourd'hui Jacques Chirac), rejetant le libéralisme comme solution globale, ils sont les héritiers de la tradition bonapartiste. Ils se réclament à la fois de la pratique du pouvoir du Général de Gaulle(pouvoir exécutif fort, dirigiste et pragmatisme transpartisan) et de son corpus idéologique propre, lié à la fameuse formule « une certaine idée de la France » qui rattache cette famille au nationalisme, cependant souvent modéré et refusant les dérives vers les thèses d'extrême droite. Peu active en interne, cette famille regroupe aujourd'hui essentiellement les anciens membres du RPR qui reprochent toujours à Nicolas Sarkozy son soutien à Edouard Balladur en 1995, mais qui pourraient également être critiques le jour où un bilan de l'action de Jacques Chirac pourra être fait.
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souverainistes et nationalistes

issus du RPR ou du RPF de Charles Pasqua (Nicolas Dupont-Aignan) ou du MPF notamment regroupés au sein de Debout la République, mouvement associé à l'UMP, mais aussi du RPF de Charles Pasqua dont plusieurs membres se sont présentés aux élections sous l'étiquette UMP. Ils se réclament pour une très grande majorité de l'héritage gaulliste dont ils retiennent essentiellement les prises de positions nationalistes et euro sceptiques. Cette famille est souvent considérée comme proche de mouvements externes classés à la droite de l'UMP, comme le MPF de Philippe de Villiers, et constitue la famille qui exprime le plus son attachement à prendre en compte les aspirations des électeurs de l'extrême droite (FN, MNR), tout en affirmant vouloir indéfectiblement rester dans la famille de la droite républicaine. Cette famille compte peu de membres, mais son positionnement à sa marge lui donne une influence plus grande que son poids réel au sein du parti en ce qu'elle tient un discours susceptible d'attirer les suffrages d'électeurs souverainistes et nationalistes non membres de l'UMP.
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gaullistes sociaux

issus du RPR (Bernard Reygrobellet, Yves Guéna, Alain Terrenoire, Jean Peyrelevade) très minoritaire, cette famille regroupe au sein du Club Nouveau siècle les gaullistes notamment issus de l'UJP (Union des jeunes pour le progrès) et du MSP (Mouvement solidarité participation) qui ne se reconnaissent pas en premier lieu dans les valeurs de droite, mais plutôt dans celle de la social-démocratie. Historiquement issus de l'Union démocratique du travail qui a soutenu le retour au pouvoir du général de Gaulle tout en rejetant les thèses marxistes et léninistes estimées être à la base du socialisme français et de ses alliés politiques (PCF, Les Verts, etc.).
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libéraux sociétaux

tendance minoritaire mais efficace dans son lobbying interne, issue de DL, du RPR et de l'UDF, ils se réclament du libéralisme dont ils retiennent surtout l'approche sociétale qui préconise de laisser à chaque individu la liberté de mener sa vie comme il le souhaite pour peu que cela ne nuise pas à la société dans son ensemble. Ainsi on retrouve dans cette famille Jean-Luc Roméro, élu RPR, puis UMP, secrétaire national du Parti radical, président du parti politique Aujourd'hui, Autrement (indépendant de l'UMP), président de l'association Elus locaux contre le sida et affirme depuis un outing (révélation non-souhaitée de l'homosexualité d'une personne par une autre - à différencier du coming out qui implique une action volontaire) son homosexualité . Cette famille se compose également de Gay Lib (Stéphane Dassé, président, Emmanuel Blanc, président-délégué, Emmanuelle Revolon, vice-présidente), organisation née au sein de DL qui constitue aujourd'hui le club de l'UMP s'adressant aux homosexuels et qui entend en défendre les droits au sein de la société.
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chrétiens sociaux

issus de l'UDF (Christine Boutin) et rassemblés au sein du Forum des républicains sociaux, parti politique associé à l'UMP. Proches des démocrates chrétiens historiquement, ils en constituent une tendance plus radicale dans son attachement aux valeurs catholiques, et qui rejette très nettement le libéralisme d'un point de vue sociétal et économique. Ils se caractérisent notamment par des prises de positions très sociales (ex. revenu universel) dans une démarche de « compassion » avec les catégories de populations qu'ils estiment négligées ou rejetées par la société (ex. détenus, sans abris…). Le FRS est très minoritaire au sein de l'UMP.
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indépendants

rassemblés au sein du Centre national des indépendants (CNI), famille très minoritaire malgré un rôle historique important sous la IVe République, qui regroupe les indépendants qui n'ont pas soutenu Valéry Giscard d'Estaing à la fin des années 1960 lorsque celui-ci a créé la famille des républicains indépendants (partisans d'un soutien au Général de Gaulle), futur Parti républicain au sein de l'UDF, devenu DL en 1998. Le CNIP a connu des positionnements politiques très à droite, voire à l'extrême droite, puis s'est placé en allié de la droite républicaine à la fin des années 1980 après avoir tenté de devenir une « passerelle » entre les partis de droite classique (RPR, UDF) et le Front national. Aujourd'hui, le CNI compte très peu d'adhérents.
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écologistes « bleus »

(Nathalie Kosciusko-Morizet) issus principalement de Génération écologie et de l'UDF et regroupés au sein d'Ecologie bleue. Ecologie bleue, présidé à l'origine par Patrice Hernu, semble sans activité réelle et trouver aujourd'hui son prolongement dans le Conseil de développement durable de l'UMP. Cette famille politique très minoritaire défend avant tout un développement durable de la société et les valeurs du mouvement écologiste. Ils rejettent fortement le positionnement à gauche des Verts et se réclament volontiers d'un écologisme non idéologique comme le fait le MEI d'Antoine Waechter à l'extérieur de l'UMP (et sans aucun lien avec elle). Leur leader naturel aurait pu être Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement du gouvernement d'Alain Juppé et avocate spécialisée dans les questions d'environnement mais celle-ci n'a pas rejoint l'UMP à sa création et est aujourd'hui proche de l'UDF avec son mouvement CAP 21. A l'extérieur de l'UMP également, Génération écologie-Les Bleus, après avoir noué un partenariat avec DL en 2000, entame une démarche d'association à l'UMP en 2002 sans concrétisation formelle, puis prend ses distances suite aux élections régionales et cantonales de 2004. Depuis, Génération écologie se défend de tout lien avec l'UMP, et l'organisation Les Bleus, à laquelle elle fait néanmoins toujours référence, semble sans réelle activité. Actuellement, Génération écologie est présidé par France Gamerre, par ailleurs ajointe de Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille et président-délégué de l'UMP. Plusieurs cadres de ce parti sont également élus municipaux aux côtés de maires UMP comme Philippe Dufetelle, auprès de Philippe Douste-Blazy ou Monique Baccelli, tous deux vice-présidents de GE.


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