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Chypre: le candidat communiste élu président

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Le communiste Demetris Christofias, 61 ans, a recueilli 53,36% des voix contre 46,64% à l'ancien ministre conservateur des Affaires étrangères Ioannis Kasoulides, 59 ans, selon les résultats officiels définitifs

Chypre: le candidat communiste élu président
Le candidat communiste Demetris Christofias , partisan d'une reprise des pourparlers sur la division de Chypre, dont la partie nord est occupée par la Turquie depuis 1974, a remporté dimanche le second tour de l'élection présidentielle devant son rival conservateur. Le taux de participation a dépassé les 90%.

Dans les rues de Nicosie, des concerts de klaxons ininterrompus ont salué la victoire du candidat communiste, qui devient ainsi le sixième président de l'ancienne colonie britannique indépendante depuis 1960, une semaine après la défaite du sortant Tassos Papadopoulos, 74 ans.

Devant le quartier général du parti communiste à Nicosie, une foule de partisans de M. Christofias fêtaient leur nouveau président, favori de l'élection, en agitant des drapeaux chypriotes arborant le slogan "une société juste" ainsi que les drapeaux rouges du parti et des portraits de Che Guevara.

"Demain est un nouveau jour et nous aurons devant nous de nombreuses difficultés, a lancé le nouveau président. Nous devons rassembler nos forces pour parvenir à la réunification de notre patrie". "Je veux adresser un message d'amitié aux Chypriotes-turcs, le message d'un combat commun pour réunifier notre patrie, pour que nous gérions nos affaires sans intervention étrangère", avait déclaré le vainqueur après avoir déposé son bulletin dans l'urne.

Premier dirigeant du Parti communiste chypriote candidat à une présidentielle, M. Christofias devient le seul chef d'Etat communiste dans un système présidentiel au sein de l'Union européenne. Christofias devient le seul chef d’Etat communiste au sein de l’Union européenne.

C’est d’ailleurs justement son attitude envers l’Europe qui pourrait poser quelques problèmes. Son parti Akel n’est pas du tout un ardent supporteur de l’Union européenne. Il n’est pas non plus spécialement attaché à l’économie de marché, à la globalisation ou à l’euro.

Mais, pour les électeurs, c’est l’espoir de résoudre les problèmes de dialogue avec les Chypriotes-turcs qui compte le plus. Le nouveau président est souvent présenté comme l’homme de « l’unité », capable de remettre le processus de paix chypriote sur les rails.


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