Clément Méric a bien été frappé en premier
Perspective communiste
Le «Nouvel Observateur», qui a eu accès au dossier, confirme que c’est bien le skinhead qui a porté le premier coup à sa victime, dont les parents parlent pour la première fois...
Dans son édition de ce jeudi, Le Nouvel Observateur lève toute ambiguïté sur la mort de Clément Méric, ce jeune antifa tué lors d’une bagarre avec des skinheads le 5 juin dernier à Paris dans le quartier de la gare Saint-Lazare.
L’hebdomadaire, qui a eu accès au dossier, confirme que la bande-vidéo de la caméra de surveillance de la RATP ayant enregistré la scène ne permet pas de savoir qui a porté le premier coup, contrairement à ce qu’avait affirmé RTL le 25 juin. La radio, s’appuyant sur ladite vidéo, avait en effet soutenu que Clément Méric avait frappé en premier le skinhead Esteban Morillo. «En réalité, personne n’a eu accès [à cette vidéo], précise le Nouvel Obs. Pas même les parents de la victime, qui assistent alors à un «étrange retournement», l’étudiant de Sciences-Po passant du statut de victime à celui d’agresseur.
Seuls les enquêteurs y ont eu accès. Le décryptage de la vidéo a été consigné sur procès-verbal. Voici ce qu’il contient, selon l’hebdomadaire, qui a pu le lire:
«A 18h43 et 25 secondes, deux individus, initialement adossés au mur [issus du groupe Méric] se déplacent en avant. Le pilier à l’entrée de la gare obstrue le reste de l’action. On ne peut pas voir si des coups sont échangés, ni qui assène les premiers coups. A 18h43 et 28 secondes, l’individu le plus à droite de l’image donne des coups de pied à un individu qui se jette sur lui juste après. Ce dernier, porteur d’une chemise à manches courtes et à prédominance violette, peut être Esteban Morillo. A 18h43 et 30 secondes, ce dernier fait face à celui qui lui a donné les coups de pied. Des coups semblent échangés (…). A 18h43 et 31 secondes, nous constatons qu’une masse sombre semble tomber à la renverse. (…) Il s’agit probablement de Clément Méric.»
Le skinhead reconnaît avoir frappé le premier
Le Nouvel Observateur rappelle par ailleurs qu’Esteban Morillo admet avoir porté le coup initial et «l’a répété lors de tous ses interrogatoires à la PJ, puis devant le juge», écrit la journaliste. Lors d’un interrogatoire le 6 juin, au lendemain du drame, Esteban Morillo raconte avoir été traité, avec sa bande, de «fiottes» par le groupe antifa: «[Clément Méric] s’est avancé. J’ai eu le réflexe de lui mettre un coup-de-poing au visage. Car je me suis senti menacé». Le second coup-de-poing sera fatal.
Les parents de la victime, qui s’expriment pour la première fois, ne «s’offusquent pas» que les juges n’aient pas retenu la préméditation. «Je suis disposée à entendre qu’Esteban Morillo n’a pas voulu la mort de mon fils, confie la mère au journal. Je préfère même qu’il n’ait pas cherché à le tuer. Imaginer l’inverse est trop douloureux».
L’hebdomadaire précise par ailleurs que Clément Méric venait de subir «une éprouvante ponction lombaire», selon ses parents, huit jours avant sa mort.
L’hebdomadaire, qui a eu accès au dossier, confirme que la bande-vidéo de la caméra de surveillance de la RATP ayant enregistré la scène ne permet pas de savoir qui a porté le premier coup, contrairement à ce qu’avait affirmé RTL le 25 juin. La radio, s’appuyant sur ladite vidéo, avait en effet soutenu que Clément Méric avait frappé en premier le skinhead Esteban Morillo. «En réalité, personne n’a eu accès [à cette vidéo], précise le Nouvel Obs. Pas même les parents de la victime, qui assistent alors à un «étrange retournement», l’étudiant de Sciences-Po passant du statut de victime à celui d’agresseur.
Seuls les enquêteurs y ont eu accès. Le décryptage de la vidéo a été consigné sur procès-verbal. Voici ce qu’il contient, selon l’hebdomadaire, qui a pu le lire:
«A 18h43 et 25 secondes, deux individus, initialement adossés au mur [issus du groupe Méric] se déplacent en avant. Le pilier à l’entrée de la gare obstrue le reste de l’action. On ne peut pas voir si des coups sont échangés, ni qui assène les premiers coups. A 18h43 et 28 secondes, l’individu le plus à droite de l’image donne des coups de pied à un individu qui se jette sur lui juste après. Ce dernier, porteur d’une chemise à manches courtes et à prédominance violette, peut être Esteban Morillo. A 18h43 et 30 secondes, ce dernier fait face à celui qui lui a donné les coups de pied. Des coups semblent échangés (…). A 18h43 et 31 secondes, nous constatons qu’une masse sombre semble tomber à la renverse. (…) Il s’agit probablement de Clément Méric.»
Le skinhead reconnaît avoir frappé le premier
Le Nouvel Observateur rappelle par ailleurs qu’Esteban Morillo admet avoir porté le coup initial et «l’a répété lors de tous ses interrogatoires à la PJ, puis devant le juge», écrit la journaliste. Lors d’un interrogatoire le 6 juin, au lendemain du drame, Esteban Morillo raconte avoir été traité, avec sa bande, de «fiottes» par le groupe antifa: «[Clément Méric] s’est avancé. J’ai eu le réflexe de lui mettre un coup-de-poing au visage. Car je me suis senti menacé». Le second coup-de-poing sera fatal.
Les parents de la victime, qui s’expriment pour la première fois, ne «s’offusquent pas» que les juges n’aient pas retenu la préméditation. «Je suis disposée à entendre qu’Esteban Morillo n’a pas voulu la mort de mon fils, confie la mère au journal. Je préfère même qu’il n’ait pas cherché à le tuer. Imaginer l’inverse est trop douloureux».
L’hebdomadaire précise par ailleurs que Clément Méric venait de subir «une éprouvante ponction lombaire», selon ses parents, huit jours avant sa mort.
