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Colère et inquiétude après le vote de la loi Fioraso

Perspective communiste

Matthieu Bauhain
Coordinateur national de l'Union des Étudiants Communistes

Le vote de la loi Fioraso s'achève. Clairement, les étudiants n'ont pas été entendu.

En effet, prétendant contribuer à la « compétitivité de l'emploi » cette loi va dévaloriser nos diplômes, assécher les contenus de nos formations et accélérer la précarité professionnelle. Et contrairement aux annonces de la ministre, la territorialisation met fin à tout espoir de cadrage national des diplômes, mesure pourtant nécessaire pour l'entrée des étudiants dans le monde du travail.

Le communiqué rédigé par le Conseil Scientifique du CNRS est particulièrement représentatif de la colère des acteurs de l'enseignement supérieur. L'inquiétude est légitime quant à l’amendement sénatorial qui autorise le recrutement d'un enseignant-chercheur sans que ce dernier n’ait été qualifié par une section du Conseil national des universités (CNU). En plus d’accélérer la précarisation des jeunes chercheurs, cette mesure est partie prenante de la dégradation des contenus des formations que suivent les étudiants.

Le travail des sénateurs et des députés communistes pour défendre les étudiants et le service public a été remarquable. Mais des joutes parlementaires, c'est dans les facs, les écoles, les IUT et les BTS que le combat continue dorénavant.

Face à cette loi inefficace, les étudiants peuvent compter sur nous pour avoir une force à leurs côtés, pour rassembler, agir et proposer. Dès les chaînes d'inscriptions qui commencent ce jeudi 04 juillet, nous voulons mobiliser pour obtenir l'obtention d'un véritable service public de l'enseignement supérieur. C'est la garantie d'un diplôme utile, d'une formation de qualité et de véritables débouchés à la sortie des études !


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