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Colombie : "Nous allons tous vous tuer" déclare un groupe paramilitaire contre les FARC

Perspective communiste

Les forces paramilitaires de droite continuent d'opérer dans toute la Colombie, semant la terreur contre les mouvements sociaux et politiques, ainsi qu'à la population civile - traduction Nico Maury

Des groupes paramilitaires ont envoyé des menaces de mort aux membres de l'ex-guérilla colombienne des FARC, désormais converti en un parti politique légal, dans la région sud-ouest du pays, rapportent les dirigeants des FARC.

Les représentants du Conseil politique national des FARC ont reproduit mardi sur les réseaux sociaux le pamphlet qui a circulé à Cali, capitale du département du Cauca, signé par le groupe paramilitaire Gaitanistas d'autodéfense de Colombie (ACG).

"Nous allons bombarder tous les quartiers généraux que vous utiliserez comme façade pour que vous puissiez mener vos activités criminelles", lit-on dans la brochure. "Il y aura des morts et personne ne croit à ce conte de paix ... Nous allons tous vous tuer."

Le même jour, le dirigeant des FARC, Rodrigo Londoño, a appelé le gouvernement colombien à déployer tous les moyens institutionnels disponibles pour éliminer de tels groupes.

Alors que le processus de paix en Colombie est soutenu par de larges pans de la société, et la démobilisation des Forces armées révolutionnaires de Colombie a incité d'autres groupes paramilitaires à envahir les régions rurales évacuées par les ex-rebelles.

En juin, les FARC ont remis leurs dernières armes aux fonctionnaires des Nations Unies, mettant ainsi fin à 53 ans de guerre avec l'État tout en exposant ses membres à la violence des forces paramilitaires.

Pendant ce temps, le manque d'engagement du gouvernement envers les protocoles de sécurité établis dans l'accord de paix a contribué à la résurgence d'une «sale guerre» menée par l'extrême droite.

Depuis le début du processus de démobilisation, de nombreux anciens rebelles ont été assassinés par les forces paramilitaires, ce qui laisse craindre que la violence infligée au parti de l'Union Patriotique dans les années 1980 et 1990 ne se répète.

Le gouvernement de Juan Manuel Santos a nié l'existence de groupes paramilitaires dans le pays, malgré les avertissements répétés des Nations Unies.

TeleSur


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