Chère Marie-George,

A deux mois du premier tour des élections présidentielles, il est impératif de rassembler et mobiliser au maximum les communistes autour de ta candidature. Le débat au sein des collectifs s’est conclu en ta faveur, en l’absence de José Bové qui s’était retiré. Les communistes ont ratifié ta candidature. Ceux qui ne l’approuvent pas ont le droit de préserver leur point de vue. Il est en revanche inadmissible qu’ils fassent ouvertement et activement campagne contre toi.

A défaut d’annoncer qu’ils se retirent, les communistes qui soutiennent José Bové devraient être suspendus du parti. Imagine-t-on sur un terrain de football quelques joueurs prenant le ballon à la main pour essayer de transformer la partie et jouer contre leur camp ? C’est une question de clarification politique. On ne peut pas être dedans et dehors.

Dans le même ordre d’idée, il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures. Je crois important de remettre sa carte à Maxime Gremetz qui soutient sans faille ta candidature et de lui accorder l’investiture du parti pour les prochaines législatives. Ce serait un signe fort montrant la volonté de la direction du parti de rassembler toute la famille communiste autour de ta candidature, un gage pour préserver un groupe communiste et républicain dans la prochaine Assemblée nationale.

L’heure est à la clarté pour mener une campagne combative et faire en sorte que le 22 avril, le PCF regagne en influence.

Reçois, Chère Marie-George, mes amicales salutations.

André GERIN