"Nous invitons nos camarades et partenaires communistes des Bouches-du-Rhône à prendre toute leur place en présentant un candidat à la présidence du conseil général", écrit dans une lettre ouverte Denis Grandjean, secrétaire régional d'EELV, à l'adresse de Pierre Dhareville, secrétaire départemental PCF.

"Avec ses six élus, le groupe communiste pourrait jouer un rôle central dans le choix du président du conseil général. En effet, comme vous le savez, le président sortant est contesté au sein même de son parti et il ne peut faire l'unanimité des suffrages de gauche qu'en cas d'absence d'alternative", ajoute-t-il.

Pour EELV, qui ne dispose d'aucun conseiller général dans les Bouches-du-Rhône, une telle candidature serait "un geste fort de nature à "donner un nouvel élan démocratique et social à la politique du conseil général".

Jean-Noël Guérini brigue jeudi sa succession à la tête du conseil général des Bouches-du-Rhône sans opposition déclarée en interne, au terme d'un scrutin qui a secoué le PS local avec les affaires touchant son frère et le rapport incendiaire d'Arnaud Montebourg sur la fédération départementale. Seul candidat PS, M. Guérini peut compter sur une majorité encore large (37 sièges à gauche sur 57), malgré deux cantons perdus à Marseille aux cantonales au profit de l'UMP.

Le Parti communiste des Bouches-du-Rhône a annoncé mardi soir qu'il ne présentera pas de candidat à la présidence du conseil général face au sortant PS Jean-Noël Guérini, comme le lui demande le parti Europe Ecologie-Les Verts. "Les électrices et les électeurs de notre département ont dégagé une majorité à gauche. Au sein de cette majorité, le Parti socialiste est largemement en tête. Il revient donc au groupe socialiste de proposer un candidat au poste de président", a dit dans une lettre ouverte le secrétaire départemental PCF, Pierre Dharréville.