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Contre la privatisation des Ports autonomes

Nicolas Maury

Non aux dogmes de la privatisation. Le public, une alternative sérieuse. Soutien aux salariés en lutte déclaration d'André Gérin Député-Maire PCF de Vénissieux

Contre la privatisation des Ports autonomes
Le gouvernement a adopté hier en conseil des ministres son projet de loi portant réforme des ports autonomes avec l’actif soutien d’une partie du patronat.

Il s’agit de livrer au privé capitalistique les activités de manutention portuaire au nom de la rentabilité, de la compétitivité internationale et, pour y parvenir, de tenter de monter l’opinion publique contre les salariés en lutte.

La riposte des salariés concernés a, en effet, été massive Mercredi, dans tous les ports autonomes, grutiers et portiqueurs ont très majoritairement cessé le travail. Je leur apporte mon total soutien.

Le secrétaire d’Etat Bussereau, chargé des transports, prétend au nom du gouvernement, par ces mesures, rendre plus performants nos ports et promet la création d’emplois.

Nous connaissons les résultats produits par ces recettes libérales fondées sur le dumping social, qui tournent le dos à l’intérêt général. Il faut briser le service public car il constitue un rempart à la rentabilité financière.

Dans toutes les entreprises et les services publics où ces recettes se sont appliquées, elles ont débouché sur moins d’emplois, moins d’efficacité, la disparition d’activités, la priorité accordée d’abord à la rémunération des actionnaires. Les statuts ont été démantelés, les salaires rognés par l’individualisation, les vannes du travail partiel, précaire, déréglementé ouvertes.

Déjà en 1992, lorsque le statut de docker a été mis en cause et que les personnels ont été livrés au privé, 4 000 suppressions de postes ont suivi. Il s’agit donc aujourd’hui d’un processus de privatisation qui s’accélère à la méthode Thatcher.

A l’inverse, il faut débattre cartes sur table de la compétitivité, de son contenu au service de l’essor économique et du progrès social de la France, ce que refuse le gouvernement au nom des dogmes capitalistes.

Il faut mobiliser tous les moyens dont nous disposons pour investir, moderniser, former, promouvoir les personnels, développer sur ces bases la combinaison des modes de transports port – rail – fluvial, pour concevoir l’aménagement du territoire par la maîtrise publique sans être sous le diktat de la loi du marché.

Le projet de loi doit venir en débat à l’Assemblée nationale en juin prochain. Il est dangereux, il tend à culpabiliser les salariés portuaires, qui défendent leurs droits et la mission du service public.

J’entends relayer le mouvement de ces personnels et proposer des mesures de vrai développement de leur activité, de l’ensemble de ce secteur et montrer que le service public constitue le meilleur moyen de relever les défis économiques.


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