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Contre le nationalisme et le libéralisme, le syndicat communiste indien CITU appelle à l'unité des luttes

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Le syndicat communiste CITU (Centre of Indian Trade Unions), affilié au Parti Communiste d'Inde (marxiste) et à la Fédération Syndicale Mondiale (FSM-WFTU) fort de 5,2 millions de syndiqué.e.s, tenait son Conseil Général, sur une plage du Kerala, devant des dizaines de milliers de personnes - article et traduction Nico Maury

Le syndicat communiste CITU (Centre of Indian Trade Unions) rassemble quelques 5.265.718 syndiqués (2016). Ses bastions se trouvent en Andhra Pradesh (531.000 adhérents), au Kerala (1,5 millions d'adhérents), au Tamil Nadu (511.000 adhérents), au Bengale Occidental (1,2 millions). Il s'agit d'une puissante organisation ouvrière membre de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM-WFTU).

Son Conseil général se déroulait du 23 au 26 mars au Kerala sur la plage de Kozhikode. Un lieu choisi pour sa capacité à accueillir des dizaines de milliers de personnes assez facilement.

Grève générale le 2 avril contre les politiques libérales de Narenda Modi

Le Conseil général de la CITU visait a saluer les performances militantes de la CITU dans les grandes grèves générales en Inde, de permettre de combattre les politiques néolibérales et la mobilisation permanente des travailleurs et des travailleuses. C'est une lutte quasi militaire qui se mène contre les politiques anti-populaire des pouvoirs publics indiens. Une grande grève générale est prévue le 2 avril 2018, et la CITU veut mobiliser très largement toutes les formations syndicales du pays et tous les secteurs productifs.

L'appel à la lutte contre le nationalisme

Le Conseil général a adopté une résolution exprimant sa solidarité avec les populations du Tripura qui luttent contre les attaques barbares des nationalistes du BJP et de l'IPTF. Dans ce contexte, l'Inde prend le chemin de l'Italie Fasciste de Mussolini et les idées du national-socialisme trouvent un écho dangereux dans les milieux de l'Hindutva (hindouïté ou nationalisme indien). Les violences anti-communistes au Tripura doivent alerter les forces de gauche en Inde mais aussi ailleurs (coucou le PCF).

Contre le nationalisme et le libéralisme, le syndicat communiste indien CITU appelle à l'unité des luttes
C'est sur cet axe là, que le Chief minister du Kerala, Pinarayi Vijayan (CPI-M) a souhaité faire son discours d'accueil et de bienvenu. Il a dénoncé les alliances entre les militant.e.s de l'Indian Congress et ceux du BJP dans les États du Tripura, mais aussi dans d'autres États comme le Kerala, où des violences se développent dans certains districts. Le leader du gouvernement communiste assume les choix fait pour renforcer la laïcité indienne (différente du modèle français, alors pas d'amalgame) aux détriments du "communalism" (prédominance d'une religion sur les autres, je vous laisse deviner laquelle domine).

Le Chief minister du Kerala, Pinarayi Vijayan (CPI-M) indique qu'il existe une alternative aux politiques anti-populaires du gouvernement central. Le mouvement ouvrier est la principale alternative. Le gouvernement communiste de l'État propose une alternative efficace contre les politiques du gouvernement central qui privatisent tout. Privatisations, casse des droits ouvriers, flexibilité, précarité, avantages fiscaux, libéralisation du secteur bancaire ont de graves conséquences.

Le mouvement ouvrier doit être renforcé et doit chasser ce gouvernement de droite. Les mouvements de masse doivent continuer à croître. Partout les agriculteurs, les travailleurs, les étudiants et les jeunes sont en lutte. Et l'unité des luttes fait peur au gouvernement central et il joue du nationalisme pour diviser les luttes, notamment là où le BJP est au pouvoir.

Contre le nationalisme et le libéralisme, le syndicat communiste indien CITU appelle à l'unité des luttes


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