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Crise immobilière américaine : Pas de fatalité !

Nicolas Maury

Il est un pays des merveilles où chacun et chacune pouvait devenir propriétaire de sa maison, même avec un salaire de misère, même avec un salaire suffisamment bas pour ne pas gêner la course à la rentabilité de son patron...

Crise immobilière américaine : Pas de fatalité !
Mais le tour de magie était trop beau. Le résultat de cette promesse, c’est la panique qui s’empare des marchés financiers. Ce sont des banques fragilisées par leur politiques spéculatives. Ce sont des banques centrales injectant des sommes colossales pour éviter l’écroulement des marchés financiers. Ce sont surtout des millions d’Américains dont le rêve d’accéder à la propriété se transforme en cauchemar et qui se trouvent aujourd’hui ruinés et condamnés à vivre dans la plus grande misère.

La crise immobilière aux Etats-Unis est lourde de menaces pour l’économie mondiale. Elle est une nouvelle preuve de l’incapacité des marchés financiers à s’autoréguler. Elle est une nouvelle manifestation des gâchis immenses suscités par les politiques spéculatives des banques et des institutions financières, malheureusement soutenues par les politiques monétaires des grandes banques centrales.

Malgré la gravité de la situation, force est de constater l’absence de toute réaction du gouvernement comme du président de la République. Peut-être parce qu’avec cette crise immobilière, c’est aussi la promesse du président Nicolas Sarkozy d’une « France de propriétaires » qui tombe à l’eau : on voit bien que rien ne sera possible sans enfin s’engager à augmenter les salaires et le pouvoir d’achat des Françaises et des Français. Mais plus sûrement, doit-on comprendre dans ce silence que la politique serait impuissante sitôt qu’il s’agit de remettre en cause les pleins pouvoirs des marchés financiers ? Doit-on comprendre que plus rien ne serait possible dès lors que la situation impose la refonte de tout le système financier international ?

Ce silence n’est pas acceptable. Rien n’empêche les Etats comme la France, rien n’empêche l’Union européenne d’imposer d’autres règles du jeu ! Mais tel n’est pas leur choix. Ils n’ont pas la volonté de transformer le statut et les missions de la Banque centrale européenne pour la mettre au service du développement de l’emploi, des salaires et de la recherche. Ils n’ont pas la volonté d’imposer d’autres logiques économiques aux banques, de faire primer le développement durable de l’économie sur celui des profits et de la spéculation.

C’est pourtant de tels choix dont l’on a besoin. Ce sont ceux du Parti communiste français.


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