Les chiffres publiés par l’INSEE pour juillet, août et septembre pointent l’évo­lution du PIB à 0 %! Toutes les antici­pations ont été mises à mal d’autant que la croissance au deuxième trimestre (1,2 %) avait permis au ministre de l’Économie de pavoiser.

“Ce chiffre n’est pas bon ”, a tout de même reconnu T. Breton ; un doux euphémisme quand les conjoncturistes parlent de “ coup de massue ” ou de “ cruelle désillusion ”.
Tout confirme que la croissance fran­çaise est fragile ; le budget du gouver­nement est fondé sur des prévisions erronées et donc mensongères. Et l’in­justice de la politique économique et sociale de la droite montre son ineffi­cacité.

Dès cet été, l’économiste communiste Yves Dimicoli estimait les hypothèses du gou­vernement “ quelque peu optimistes ” de façon à rassurer “ la Commission euro­péenne, la BCE et les marchés finan­ciers ”. L’économiste du PCF soulignait à ce titre l’hémorragie de capitaux pour la France (87 milliards d’euros nets entre juillet 2005 et juillet 2006), le risque de hausse des taux d’intérêt qui pénaliserait les PME indépendantes et des investissements tournés vers le renouvellement et non vers l’extension des capacités de production.

Le repli brutal de la production indus­trielle en septembre (- 0,9 %) confirme cette appréciation.