Cuba: Tenemos y tendremos SOCIALISMO (partie 1)
Nicolas Maury
"Nous avons et nous aurons le socialisme" - Sur le blog toutes les photos et les réactions après le voyage de solidarité à Cuba. Tout ce qu'il faut savoir pour rétablir la vérité. Patria o Muerte Venceremos !
Camp agricole solidaire (municipe de Batabanó - province de la Havane).
Pendant 4 jours un travail solidaire a été accomplit par les Jeunes Communistes de France. Ainsi a une demie-heure de Batabanó ce trouve le camp de l'UJC (Unión de jóvenes comunistas) ou nous avons récolté des patates douces.
La période spéciale (décennie difficile pour Cuba puisque son principal fournisseur et client l'URSS disparut en 1991) oblige Cuba a restructurer son agriculture et a commencer par l'industrie sucrière, afin de réduire les dépenses dans la production de sucre et affecter ces ressources financières à d'autres productions utiles à l'économie.
La terre libérée par la canne à sucre est destinée à l'élevage, à la production d'arbres forestiers (lors du discours du 25 juillet 2009 Raul Castro annonce la volonté de reboiser Cuba, ainsi pour chaque arbre coupé 2 arbres nouveaux seront plantés) et fruitiers, tubercules et autres cultures (comme le maïs afin de nourrir le bétail).
Cette restructuration a supposé la rationalisation du travail et du personnel, mais cette intervention a débouché après la consultation des assemblées qui ont rassemblées plus de 942.000 travailleurs ainsi que les organisations de masses et politiques. Ces plans ont deux objectifs : aucun travailleur ne sera affecté par cette mesure et tous devraient contribuer au développement de cette initiative. Le salaire moyen des travailleurs fut ainsi protégé et plus de 300 millions de dollars économisés.
Pourtant l'agriculture cubaine est tributaire des aléas climatiques: sécheresses, cyclones... les trois derniers ouragans ont sérieusement affecté l'économie et l'agriculture: cultures ravagées, infrastructures abattues, dégâts importants dans les cultures.
Pour les cubains les brigades solidaires ont permis lors des passages des ouragans de redresser vite l'économie rurale, du fait d'un manque d'agriculteur et ont permis de nourrir la ville de la Havane grâce a des productions rustiques comme les patates douces. En même temps que le MJCF, il y avait les brigades du KKE (Parti Communiste de Grèce) et de l'UJCE (Jeunesse Communiste d'Espagne).
Le camp de Batabanó est entouré de bananiers, les bananes ne ressemblent pas aux notre, elles sont bien plus grosses et plus sucrées. Elles servent à la cuisine, cuites.
Le camp agricole de l'UJC est organisé en U avec des dortoirs de 10, une cuisine excentrée par rapport aux habitations dont le lien est fait par une immense salle de repas (et sa machine a eau fraîche qui a été souvent bien utile). Toilettes et douches sont a l'extrémité du camp. Au milieu de ce camp une infirmerie de campagne.
Réveille au clairon le matin 6 heures (la chaleur ne permettant pas de travailler au delà de 12h sous peine d'insolation ou déshydratation). Par contre toute la journée jusqu'a 20h c'est salsa et tubes musicaux cubains (voir français grâce a certains IPod) comme
Cuentame como te ha ido La Charanga Habanera en Voce-Lima
Une tornade est passée a côté du camp
Le maïs à Cuba sert a nourrir le bétail, en effet lors de la chute de l'URSS beaucoup de ressources se sont taries, au point de voir le cheptel cubain mourir de faim. Dans les années 90 (la "période spéciale") le gouvernement a fait planter sur les champs de cannes à sucre du maïs.
Le maïs sert aussi a confectionner de succulent petits pains briochés, un vrai régal.
Le champ de patates douces n°2 ou près de 40 JC ont travaillé, exposés en plein soleil dès 9h30.
Une heure trente de la Havane par l'autopista en direction du sud se trouve Batabanó, a quelques mètre de la mer, une région essentiellement agricole, mais qui possède une université au milieu des champs, c'est pas en France que l'on verrait cela !