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Cuba souhaite aux Américains un président 'ni alcoolique, ni fou'

Nicolas Maury

Les Etats-Unis ont besoin d'un président qui ait un "minimum de coefficient intellectuel" et qui ne "soit ni alcoolique ni fou", a affirmé lundi un vice-président cubain, Carlos Lage

"Ce dont a besoin le peuple des Etats-Unis, c'est un président qui soit rationnel, qui ait un minimum de coefficient intellectuel, et qui ne soit ni alcoolique ni fou, si ce n'est pas trop demander", a dit M. Lage à la presse à l'ouverture de la XXVIe Foire internationale de La Havane.

"Peu importe qui sera élu président mardi aux Etats-Unis, Cuba va continuer à construire le socialisme, avec plus de fermeté, et nous allons continuer à défendre en priorité la Révolution" de 1959, a-t-il encore dit. Le candidat démocrate Barack Obama est favorable à une détente avec l'île communiste de Fidel Castro, soumise depuis 1962 à un embargo américain, alors que son rival républicain, John McCain, souhaite conserver la ligne dure observée par l'actuelle administration de George W. Bush.

Le chef de la diplomatie cubaine, Felipe Perez Roque, a récemment jugé "constructive" la position de M. Obama et qualifié M. McCain de "dinosaure".

Fidel Castro était allé, lui, jusqu'à comparer M. Obama aux leaders noirs Martin Luther King ou Malcom X, s'étonnant qu'il n'ait pas été assassiné comme eux, dans un commentaire dans la presse locale.

Mais l'arrivée au pouvoir de Barack Obama pourrait représenter un défi pour le gouvernement cubain.

"Si Obama remplit ses promesses, il y aura une nouvelle étape dans le combat idéologique entre la Révolution cubaine et l'impérialisme" et une "nouvelle conception théorique et de propagande" sera nécessaire, a récemment déclaré au journal Granma le dirigeant historique cubain Armando Hart, idéologue du Parti communiste.


Commentaires (2)
1. Tourtaux Jacques le 04/11/2008 18:41
Les américains vont voter pour le moins mauvais des deux. C'est comme choisir entre Sarkozy et Royal.
J. Tourtaux
2. pedrito communista le 05/11/2008 22:17
Ce qui est sûr, c'est que les Américains ont choisi le moins pire.

Mais je crains que les joies soient de courte durée: Obama est démocrate, comme Royal, DSK, et les autres, mais n'a rien d'un Chavèz, d'un Moralès, ni d'un Fidel. Ce doit être avant tout un produit du système que nous combattons et que nous combattrons toujours.
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