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DIRECTIVE BOLKESTEIN 2

Nicolas Maury

le pouvoir refuse de rejeter la directive

Les députés communistes viennent de demander au gouvernement de rejeter la directive Bolkestein.

Quelle directive ? feint de s’interroger le ministre Dutreil. Depuis la réécriture du texte, à la suite d’un compromis entre le Parti socialiste européen et la droite (Parti populaire européen), le 16 février dernier, les autorités françaises jouent les tartuffes pour mieux parler de victoire. Tout a été remis à plat, dit le ministre, “ ce texte n’a plus rien à voir avec le texte décrit dans le projet de résolution présenté par le groupe PCF ”.

Plus rien à voir ? Alain Bocquet, au nom du groupe PCF, a montré combien les “ avancées ” prétendues du compromis socialistes/droite sont “ illusoires ”. D’abord parce que le “ principe du pays d’origine ”, cœur de la directive Bolkestein, a “ peut-être disparu des articles mais pas des considérants ” où “ il apparaît à deux reprises ”. Quant au principe du pays de destination qui devait lui être substitué, “ la droite européenne refuse d’écrire en toutes lettres qu’il s’appliquera ”.

Ensuite, s’agissant des services publics, la “ Commission estime qu’il n’est pas possible d’établir une liste définitive de tous les services d’intérêt général devant être considérés comme non économiques ” et exclus de la directive.

“ On peut donc redouter que les cas de dumping social se multiplient ”, en conclut le responsable communiste qui estime que “ la France peut agir efficacement avant la deuxième lecture par le Parlement européen au printemps 2007 ”.

Si le socialiste Marc Dolez, partisan du non à la constitution européenne, et durement stigmatisé dans ses rangs, a estimé que la directive “ applique à la lettre le principe de concurrence libre et non faussée, fondement du projet de constitution européenne qui a été massivement et heureusement rejeté par les Français le 29 mai dernier ”, la majorité UMP et UDF a rejeté la résolution communiste


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