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Dans la ville sainte de Nazareth, la Liste Unie (communiste et partis arabes) remporte 64,27% des voix

Perspective communiste

Les Israélien.ne.s se sont rendus aux urnes pour la quatrième fois en quatre ans dans ce qui est largement considéré comme un référendum en faveur du Premier ministre, Benjamin Netanyahu.

Ce scrutin, qui se déroule pendant une campagne de très large vaccination contre le Covid-19, a vu la victoire du Likoud (extrême droite) et un effondrement de la participation qui passe de 71,52% à 59,93%.

C'est l'un des facteurs qui explique l'effondrement électoral de la Liste Unifiée conduite par les communiste du Hadash en alliance avec des partis arabes laïcs (Balad, Ta'al).

Article et traduction Nico Maury

Nazareth est une exception dans la vie politique et une exception dans les résultats des élections législatives qui se sont déroulées mardi.

La ville sainte du christianisme et plus grande ville arabe d'Israël (peuplée de 75.500 habitant.e.s) est fortement marquée par le communisme., c'est une ville qui fut gérée pendant 38 ans par le Parti Communiste (jusqu'en 2013).

A l'issue des nouvelles élections générales, c'est la Liste unie, conduite par le député communiste Ayman Odeh, qui s'impose très majoritairement avec 64,27% des voix. Mais, à la différence de mars 2020, la Liste Unie était divisée et la participation s'est effondrée à 39,03% contre 60% il y a un an.

Ainsi la coalition entre les communistes (Hadash) et les partis arabes (Balad et Ta'al) s'imposent en tête avec 64,27% des voix loin devant l'ancien partenaire de la Liste Unie, la Liste Arabe Unie (islamisme) qui remporte 23,92% des suffrages. En mars 2020, la Liste unie remportait 95,63% des voix.

Le Meretz, gauche sociale-démocrate sioniste remporte 3,95% des suffrages (0,78% en 2020) et le Likoud 3,91% (1,03% en 2020).

Dans la ville sainte de Nazareth, la Liste Unie (communiste et partis arabes) remporte 64,27% des voix
Au niveau d'Israël, le Likoud a remporté les élections législatives et la Liste unie s'effondre

Les Israélien.ne.s se sont rendus aux urnes pour la quatrième fois en quatre ans dans ce qui est largement considéré comme un référendum en faveur du Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Ce scrutin, qui se déroule pendant une campagne de très large vaccination contre le Covid-19, a vu un effondrement de la participation qui passe de 71,52% à 59,93%.

- Le parti de Benjamin Netanyahu remporte 24,27% des voix et 30 sièges à la Knesset (-6), le parlement israélien.
- Les centristes de Yesh Atid terminent le scrutin second avec 13,96% des voix et 17 sièges (+4).
- Le parti religieux ultra-orthodoxe Shas remporte 7,18% des voix et conserve ses 9 sièges.
- Le parti kakhol lavan (bleu et blanc), partenaire de coalition du Likoud, s'effondre à 6,64% et conserve 8 sièges (-25).
- Yamina (droite-extrême droite) avec 6,03% des voix remporte 7 sièges (+1).
- Les Travaillistes (centre-gauche sioniste) remportent 5,95% des voix et 7 sièges (+4).
- Le parti d'extrême droite, Israel Beytenou, avec 5,72% conserve ses 7 sièges.
- Le parti religieux, Judaïsme unifié de la Torah, remporte 5,71% des voix et conserve ses 7 sièges.
- Le Parti sioniste religieux avec 4,98% des voix fait son entrée à la Knesset avec 6 sièges.
- La Liste Unie (Hadash, Balad, Ta'al) avec 4,92% des voix conserve 6 de ses 15 sièges.
- La liste Nouvel Espoir (droite) fait son entrée à la Knesset avec 4,72% des voix et 6 sièges.
- Le Meretz (gauche sioniste) remporte 4,55% des voix et 6 sièges (+3)
- Le parti islamiste Liste arabe unie ferme le ban avec 3,90% des voix et 4 sièges.

Aucun autre parti ne franchi le seuil électoral des 3,5%.

Au final, les partis de gauche et arabes israéliens (laïcs) disposent de 18 sièges sur les 120 de la Knesset.
Les partis de droite, extrême droite et religieux disposent de 80 sièges (84 si on rajoute la Liste arabe unie).

Comment expliquer la chute de la Liste Unie ?

L'effondrement électoral de la Liste Unifiée, conduite par les communiste du Hadash en alliance avec des partis arabes laïcs (Balad, Ta'al), s'explique par plusieurs facteurs :

1- L'effondrement de la participation qui passe de 71,52% à 59,93%. Les arabes-israélien.ne.s étant le public qui a le moins voté lors de ces élections.

2- L'éclatement de la Liste Unie en 2020 a conduit les partis arabes-israéliens à se faire concurrence. La liste arabe unie réussissant à dépasser le seuil électoral parvient à conserver des sièges qui feront défaut au Hadash.

3- La pandémie, la stratégie de vaccination, ont éclipsé les luttes sociales en Israël et ont éclipsé les revendications spécifiques aux arabes-israélien.ne.s.

4- la résurrection de la gauche sioniste (Labour et Meretz) a fait perdre au Hadash une partie du vote des juifs-juives de gauche.


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