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Dans quel monde vit François Hollande ?

Perspective communiste

Il y a quelques semaines, dans un discours d’entrée en campagne, François Hollande nous annonçait un ennemi : la finance. Hier, dans une interview à un journal anglais, il se serait employé à gommer ses différences sur ce sujet avec l’administration américaine ou le gouvernement de Nicolas Sarkozy, ajoutant pour « rassurer », qu’il n’y avait plus de communistes en France

Dans quel monde vit François Hollande ?
« La finance », mais de quoi parle-t-on ? De spéculateurs, d’investisseurs, de détenteurs d’actions et d’obligations qui, décennies après décennies, ont mis le monde en coupe réglée. Au nom de la liberté d’entreprendre – érigée en valeur suprême au mépris de toutes les autres – pas une activité humaine ne doit plus échapper à la « loi des marchés ». Tout s’achète et tout se vend, même la dignité des peuples. En Grèce tout est à vendre : la santé, le logement, la culture, l’éducation, le travail, tout ce qui fait de nous des femmes et des hommes. C’est la seule loi que reconnaisse « la finance ».

La gauche, au pouvoir en France à de multiples reprises, n’a pas su être un rempart à cette logique mortifère. Pour cette raison elle porte autant que la droite la responsabilité de la crise économique, sociale, écologique et politique que nous vivons en ce moment.

Monsieur Hollande avait raison, le premier adversaire du peuple, c’est « la finance ». Parce que les marchés et les institutions que ce terme recouvre, sont les premiers murs à abattre pour satisfaire toutes les exigences qui s’expriment aujourd’hui : travailler, vivre dignement, se nourrir, se soigner, se loger et se cultiver…

Ces aspirations ce sont les exigences que portent les communistes en France, en Europe et dans le monde, dans des luttes acharnées pour que reculent la précarité et la misère à laquelle nous condamnent les rois de la finance.

Monsieur Hollande, il existe des milliers de communistes dans ce pays qui agissent au quotidien pour renverser cet ordre des choses. Des milliers de jeunes se sont engagés à nos côtés contre toutes les réformes des gouvernements qui pendant dix ans ont voulu saccager nos formations, nos emplois et notre avenir pour engraisser quelques-uns.

Ils sont des milliers aujourd’hui à investir les assemblées citoyennes, les meetings et les initiatives qu’organisent les communistes pour la campagne du Front de Gauche.

Monsieur Hollande, dans la crise que nous traversons, vu les conséquences qu’engendre un capitalisme à bout de souffle et d’autant plus vorace, nous vous appelons au sursaut. Il ne s’agit pas pour la gauche de conquérir à nouveau le pouvoir, il ne s’agit plus de faire belles promesses pour au final s’enfermer dans les impasses où se retrouvent Obama, Cameron, Zapatero, Papandréou, Sarkozy, Merkel et tous ceux qui prennent leur suite.

L’heure est à rendre le pouvoir aux peuples : ici, en Grèce, partout en Europe et dans le monde, pour que prenne fin la dictature des marchés financiers. Les communistes, le Front de Gauche et les jeunes communistes ne lâcheront rien sur cette ambition. Maintenant, comme après les élections.

http://www.jeunescommunistes2012.fr


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