Perspective Com
De l'inquiétude à la solidarité, les habitants de Campôme, petit village catalan, veulent accueillir des réfugiés

Perspective communiste

Compôme, dans les Pyrénées-orientales, compte 110 habitants et se situe dans une des plus belles vallées du Pays catalan, le Conflent. Campôme va accueillir 18 réfugiés venus de la jungle de Calais (124 pour le département). Une expérience déjà tentée en mars 2016 et qui a eu des effets positifs

Campôme, 110 habitants et 18 migrants qui apprennent à se connaître

Le petit village de Campôme, dans les Pyrénées-Orientales, a récemment vu arriver 18 migrants de la jungle de Calais. Si 4 d'entre eux sont déjà repartis, les autres vont peu à peu à la rencontre des 110 habitants du village, partagés entre inquiétude et solidarité.


Ils sont arrivés il y a quelques jours et c'est peu dire qu'ils ont un peu bousculé les habitudes des 110 habitants de Campome, petit village du Conflent, dans les Pyrénées-Orientales. Ils sont 18 jeunes hommes en provenance de la jungle de Calais, saisis par le contraste entre le lieu et le camp de réfugiés du Pas-de-Calais. Zacharia, journaliste de 26 ans qui a fui l'Ethiopie, commente : "là-bas, c'est horrible". Il a passé 25 jours dans la jungle avant de prendre la direction des Pyrénées-Orientales. Et il apprécie le répit que lui offre le calme du village.

Lente adaptation

A la descente du car, le choc a pourtant été rude : les jeunes espéraient une grande ville. Surpris d'arriver dans la ptite commune isolée, désorientés, en colère, certains ont voulu immédiatement reprendre la route. 4 d'entre eux sont d'ailleurs déjà repartis. Dans le village aussi, c'était l'inquiétude. Il a fallu rassurer les habitants. Une réunion publique a été organisée par le préfet et l'association qui gère le centre de vacances où sont logés les migrants.

Solidarité


Aujourd'hui, la méfiance a laissé place à la solidarité. On se débrouille pour communiquer avec l'aide des volontaires qui encadrent les jeunes et des rudiments d'Anglais. "Je ne sais pas si j'aurais eu le courage de faire ce qu'ils ont fait", confie une habitante, admirative. Les migrants devraient rester 2 ou 3 mois à Campome. Nos journalistes Philippe Georget et Philippe de Leyritz se sont rendus sur place.


Pyrénées-Orientales : la lente adaptation de 18 migrants dans un village de 110 habitants

source France 3 Languedoc-Roussillon

Le petit village de Campôme regrette ses migrants

Les 18 migrants accueillis dans le petit village de Campôme (Pyrénées-Orientales) sont tous repartis. Un départ que beaucoup d'habitants regrettent : ils s'étaient habitués aux réfugiés.


C'est un discours que l'on n'a pas l'habitude d'entendre : un tout petit village de montagne qui regrette ses réfugiés. Nous sommes dans la commune de Campôme dans les Pyrénées-orientales où ont été accueillis pendant prés de trois mois des migrants de la jungle de Calais (des Irakiens, Afghans ou encore Somaliens). Dix-huit réfugiés qui viennent de partir pour rejoindre des centres réservés aux demandeurs d'asile.

Il y avait au départ chez les 110 habitants pas mal de réticences, mais aujourd'hui beaucoup de ces habitants regrettent le départ des migrants.

"On s'était habitué à eux. Au départ, il y a eu des préjugés, mais rapidement on a compris que c'était des braves garçons qui étaient malheureux. On allait les voir. Il y en avait même qui m'aidaient à porter mes sacs de course lorsque je rentrais du marché. Aujourd'hui je regrette qu'ils soient partis. Ça fait un grand vide dans le village." (Josette, 78 ans)

Le maire Christophe Carol tire un bilan très positif de ce séjour. Des liens se sont tissés avec la population. Certains habitants ont offert des cours de français aux migrants alors que d'autres ont proposé du co-voiturage pour aller à Prades.

Un engouement qui a poussé le conseil municipal à prendre une délibération. La commune s'est dit prête à accueillir un nouveau groupe de réfugiés, en cas de besoin.

Source France Bleu Roussillon


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :