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Déclaration des communistes tchèques sur les tentatives d’interdiction du KSČM

Perspective communiste

Déclaration Miloslava Vostra, vice président du Comité du Parti Communiste de Bohème Moravie (KSČM) pour le journal Haló Noviny – traduction Nico Maury

« Nous sommes absolument convaincus que la pétition pour la suspension ou l'interdiction des activités du Parti communiste n'a aucune raison légitime. Il est également évident qu'aucun des experts qui continuent à conseiller le gouvernement dans ses choix politiques ont artificiellement concocté ces actions.

Le fait que le gouvernement tente d’imposer de nouveau une autre équipe d'experts pour rédiger un nouvel acte administratif pour la Cour administrative Suprême dans cette affaire et que la décision ne fait qu’être reportée mois après mois, nous voyons un effort à long terme pour intimider les électeurs du Parti Communiste.

Le Parti Communiste a peur que le gouvernement réussisse à mettre en œuvre ce plan. Nous croyons qu’après tout, nous vivons dans l'Etat de droit et que le tribunal doit étroitement surveillés l’évolution de la loi pour être en conflit avec elle. »

L’interdiction du Parti Communiste de Bohême et de Moravie, le KSČM, est un sujet dont on parle régulièrement en République tchèque, sans jamais que les initiatives aient abouti, ce n’est pas la première fois que certaines personnalités politiques invitent le gouvernement à interdire le KSČM.. La dernière en date, qui devait être ficelée par le ministère de l’Intérieur, semble heureusement échouer. Il faut voir aussi que la critique du KSČM est récurrente. On a quand même souvent dans l’histoire politique tchèque depuis 1989 des vagues d’anticommunisme. Il faut bien voir aussi qu’il y a quelques années la même procédure a été appliquée aux jeunesses communistes (KSM).

Jan Kubice, le ministre de l’Intérieur, a indiqué qu’il n’y avait pas d’éléments suffisants pour faire interdire le Parti Communiste, selon les quatre différentes analyses d’experts, qui concluent que le KSČM ne met pas en danger la démocratie. Selon les politologues les vagues d’anticommunisme vont de pairs avec les crises sociales, politiques et économiques qui traversent le pays, afin de détourner l’attention des électeurs.



Commentaires (1)
1. Gilles Questiaux le 26/11/2011 07:58
A mon avis, le but de cet harcèlement constant qui reproduit la stratégie qui a aboutit à l'interdiction du KPD en Allemagne de l'Ouest en 1956 est surtout de décourager l'électorat important du KSCM en lui faisant douter de la pérennité de son parti. dans ce cas, ce qui s'est vue aux dernières élections,il se rallie par "vote utile" aux sociaux démocrates. C'est aussi la marge de manœuvre du KSCM, car les politiciens de droite qui surfent sur l'anticommunisme n'ont pas trop intérêt à pousser les feux en faveur de leur rivaux. Mais cette pression peut aussi aboutir à l'euro-ralliement du parti via l'intégration au PGE.
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