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Déclaration des unions Locales CGT Martigues – Port de Bouc – Fos – Port St.Louis - Istres

Nicolas Maury

Les salariés ne doivent pas payer la crise ! Rassemblement Jeudi 27 novembre 2008 : 10H00 devant la Sous – Préfecture d’Istres

Déclaration des unions Locales CGT Martigues – Port de Bouc – Fos – Port St.Louis - Istres
Est ce bien le moment ? Cette question est sur toutes les lèvres. Certains n’hésitent pas à se la poser, d’autres sans doute par « timidité » préfèrent détourner le regard.
A la CGT nous l’affirmons, il y a urgence à rentrer dans l’action.

Quelle est la situation ?

Le monde économique est entré dans une récession, qui est la conséquence, du déplacement de centaines de milliards d’euros de la rémunération du travail vers la rémunération de la finance. Ces sommes astronomiques ont créé une bulle financière qui a fini par exploser. Depuis plusieurs années, certains analystes ne manquaient pas de s’en inquiéter, il y en a même un qui déclarait, il y a quelques mois « ..nous sommes en train de fabriquer un monstre, pourvu que nous soyons riches et à la retraite avant qu’il n’explose... » Lui, on ne sait pas où il est aujourd’hui, mais nous nous sommes là, et nous ne voulons pas payer pour sortir de leur crise.

A l’échelle du pays comme à l’Ouest de l’Etang de Berre et du Golfe de Fos, pourtant en amont de toute activité industrielle, les patrons ressortent les mêmes discours lénifiants, c’est la crise ! ! !

De partout les mêmes décisions arbitraires, réduction des frais fixes, baisse des productions, mise en congés, chômage technique, arrêt des contrats intérims et CDD (- 1000 emplois liés aux décisions d’Arcelor) etc...

Pourtant les comptes restent largement positifs, c’est le cas des entreprises sidérurgiques, pétrolières, portuaires, chimiques et de transport de la zone, mais simplement avec la crise, ils sont un peu moins positifs.

Et alors est-ce une raison, pour présenter la note aux salariés, qui sont les seuls faut-il le rappeler à produire les richesses ?

A la CGT nous répondons non, ce n’est pas le moment pour les salariés de baisser la tête, si nos pa¬trons nous sentent affectés par la situation, ils vont en rajouter, montrons leurs que nous ne sommes pas dupes.

Dans le prolongement du krach financier d’octobre et à la suite des annonces de ralentissement dans le secteur de l’automobile, les unes après les autres, les grandes entreprises industrielles de l’Ouest de l’Etang de Berre-Golfe de Fos annoncent à leur tour des baisses d’activité.

Elles le font de façon saccadée et répétitive au cours de réunions extraordinaires et successives des comités d’entreprises (4 réunions en 15 jours à ARCELORMITTAL ex- Sollac) en informant à chaque fois de nouvelles mesures : une méthode visant à la déstabilisation et à la manipulation…

Les industriels gèrent leurs activités comme les banquiers gèrent la finance. Il y a nécessité à ce que les salariés s’invitent aux débats !
Il faut que les salariés se mêlent des affaires du monde avant que le monde des affaires ne s’occupe d’eux !

Devant les exigences de rentabilité des actionnaires, il y a communauté de destin entre les salariés des entreprises : ceux des « donneurs d’ordres », les sous-traitants et les intérimaires. C’est l’ensemble de l’emploi du Bassin Ouest Etang de Berre - Golfe de Fos qui est percuté.

Les résultats financiers des grands groupes ne cessent de croître depuis des années.

La crise, quelle crise ? Pour qui ?


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