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Démission du Premier ministre népalais sous la pression du PCNU(m)

Perspective communiste

Le Premier ministre népalais Madhav Kumar (PCN-UML) a annoncé mercredi sa démission, cédant à la pression de l'opposition conduite par les communistes maoïstes, qui réclamait son départ au parlement et dans la rue

Dans un discours télévisé, Madhav Kumar Nepal a justifié sa décision pour la volonté de mettre un terme à l'impasse politique et consolider le processus de paix qui avait mis fin à des années d'insurrection maoïste dans le pays himalayen.

"J'ai régulièrement exhorté les partis politiques à trouver la meilleure façon de sortir de cette impasse et de forger un consensus. Mais aucun accord n'a été trouvé jusqu'à présent", a-t-il regretté. "Comme il serait inapproprié de prolonger davantage la situation de confusion et d'indécision, j'ai décidé de démissionner du poste de Premier ministre afin d'aider à s'atteler à la rédaction de la constitution et au processus de paix". Début juin, le parti maoïste népalais l'avait accusé de "trahison" pour ne pas avoir respecté un engagement de quitter ses fonctions, censé ouvrir la voie à un nouveau gouvernement d'union nationale.

Les anciens rebelles communistes ont emporté la majorité des sièges aux élections de 2008 et manifesté depuis des mois pour réclamer la démission de Nepal et la formation d'un nouveau gouvernement qu'ils auraient dirigé.

Le Premier ministre était arrivé au pouvoir en mai 2009 après la démission du gouvernement dirigé par les Maoïstes en raison de désaccord avec la décision du président de limoger le chef de l'armée.

Le Premier ministre bénéficiait du soutien de 22 partis politiques au parlement et de plus de la moitié des 601 députés. Mais les Maoïstes, qui disposent de la majorité, ont refusé de soutenir le nouveau gouvernement et ont organisé des manifestations hostiles au pouvoir. Dans les milieux politiques, on indiquait mercredi que le président allait certainement demander à Madhav Kumar Nepal, 57 ans, un ancien leader du Parti communiste du Népal (UML), de rester Premier ministre et d'expédier les affaires courantes avant la nomination d'un successeur.

Le Bureau Politique du PCNU(m) a décidé de ressusciter ses "gouvernements populaires" aux niveaux central et local. Prachanda (ex premier ministre) a affirmé que le Parti avait pris cette décision en vue de l'augmentation rapide de cas de corruption, d'inflation et de faibles conditions de sécurité. Cette décision arrive au moment où les secrétaires des Comités de Développement de Village (organes locaux du pouvoir d'Etat) démissionnent en masse dans plusieurs districts citant des menaces sécuritaires trop importantes pour pouvoir exercer leurs fonctions.

En mai, ils avaient organisé une grève générale qui avait paralysé le pays pendant plus d'une semaine.


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