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Démission du chef d'état-major Pierre de Villiers : un nouveau coup de menton d'Emmanuel Macron

Perspective communiste

Communiqué du groupe des sénateurs communistes sur la démission du chef d état-major

Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste, Républicain et Citoyen ont appris ce jour la démission de Pierre de Villiers de sa fonction de chef d'état-major, qu'il occupait depuis trois ans et demi.

Malgré les désaccords de fond existants et assumés avec Monsieur de Villiers sur la stratégie militaire de la France de sur-déploiement et de développement massif du budget des armées françaises pour correspondre aux exigences de l'OTAN, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC ne peuvent voir dans ce départ que le résultat d'une nouvel acte d'autoritarisme du Président de la République. En effet, si ce dernier est bien effectivement le chef des armées en vertu de la Constitution, il convient de rappeler que le budget reste du ressort du Parlement et que les conditions de déploiement restent du domaine de l'état-major.

La brutalité du Président de la République affichée le 13 juillet dernier, avant même de demander des explications au principal intéressé, pose question. Ainsi, il ne serait « pas digne d'étaler certains débats sur la place publique ». La place publique en question est le Parlement,en charge du budget et interrogeant Monsieur de Villiers sur ledit budget. Faut-il comprendre qu'après avoir fait le choix de court-circuiter les parlementaires en recourant largement aux ordonnances, Monsieur Macron souhaite aujourd'hui priver le Parlement de sa mission de contrôle ou sanctionner celles et ceux qui « oseraient parler » aux parlementaires ? Comment ne pas constater une nouvelle tentative d'Emmanuel Macron pour imposer la toute puissance de l'exécutif ?

Les sénatrices et sénateurs communistes rappellent enfin leur attachement à un budget des armées correspondant aux besoins réels mais maintiennent leur position de prudence vis-à-vis d'un objectif budgétaire de 2% du PIB, imposé par l'OTAN, qui ne correspondrait pas aux besoins mais marquerait une volonté de militarisation accrue.


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