Dénonciation de la mise en place d’une forme de service minimum à l’école
Nicolas Maury
Jean Jacques Candelier, Député-maire de Bruille-lez-Marchiennes a écrit, le 21 janvier 2008, aux maires de la 16ème circonscription du Nord, aux inspecteurs de l’Académie du Douaisis et aux syndicalistes enseignants concernant la mise en place du nouveau dispositif du service minimum à l’école
Après avoir provoqué une situation de conflit en prévoyant dans le budget pour 2008 la suppression d’environ 12 000 postes dans l’éducation nationale sans aucune revalorisation salariale pour le personnel enseignant, il s’agit pour le Gouvernement de dissuader ceux-ci de se mettre en grève.
Pour rappel, il est proposé d’envisager le versement à la commune de fonds correspondant aux retenues sur les salaires des enseignants grévistes, en échange de l’organisation d’un service d’accueil des enfants de maternelles et d’écoles élémentaires par les personnels municipaux.
Selon moi, enjoindre les maires à passer une convention avec l’État constitue une provocation supplémentaire à l’égard du droit de grève et un avant-goût de la menace qui pèse quant à l’établissement d’un service minimum dans l’enseignement maternel et primaire.
En tant que maire, je ne signerai pas cette démarche visant à déstabiliser les enseignants qui luttent pour un réel service public de l’éducation. Par ailleurs, la démarche qui nous est proposée remet en cause la fonction fondamentale de l’école, qui est avant tout l’apprentissage des savoirs, et non la garde d’enfants.
Le service public de l’éducation mérite mieux qu’une usine à gaz qui a pour but d’escamoter les vrais débats de l’enseignement en France, c’est-à-dire de ses objectifs et de moyens.
J’ai tenu à vous faire part de ma position personnelle à la veille de semaines qui s’annoncent décisives pour le maintien d’une véritable école républicaine, gratuite, laïque et obligatoire, et qui donne à chaque enfant les moyens nécessaires pour s’épanouir dans notre société.
Vous souhaitant bonne réception et connaissant votre attachement à l’école républicaine,
Veuillez agréer, chers collègues, l’expression de mes salutations sincères.
En tant que maire, je ne signerai pas cette démarche visant à déstabiliser les enseignants qui luttent pour un réel service public de l’éducation. Par ailleurs, la démarche qui nous est proposée remet en cause la fonction fondamentale de l’école, qui est avant tout l’apprentissage des savoirs, et non la garde d’enfants.
Le service public de l’éducation mérite mieux qu’une usine à gaz qui a pour but d’escamoter les vrais débats de l’enseignement en France, c’est-à-dire de ses objectifs et de moyens.
J’ai tenu à vous faire part de ma position personnelle à la veille de semaines qui s’annoncent décisives pour le maintien d’une véritable école républicaine, gratuite, laïque et obligatoire, et qui donne à chaque enfant les moyens nécessaires pour s’épanouir dans notre société.
Vous souhaitant bonne réception et connaissant votre attachement à l’école républicaine,
Veuillez agréer, chers collègues, l’expression de mes salutations sincères.