Perspective Com
Déroute électorale pour la gauche tchèque

Perspective communiste

Il y a deux informations à tirer des élections législatives tchèques :

- La Chambre des député.e.s sera intégralement composée d'élu.e.s de droite et d'extrême droite.

- Les sociaux-démocrates (ČSSD) et les communistes (KSČM) perdent pour la première fois depuis la séparation de la Tchécoslovaquie leurs représentations parlementaires.

Article et traduction Nico Maury

Une fois de plus les sondages se sont bien trompés sur les élections législatives en République Tchèques.

Les partis formant le gouvernement d'Andrej Babiš ont été lourdement sanctionnés. ANO 2011 est battu par une coalition de partis de droite (SPOLU), le Parti social-démocrate (ČSSD) - au gouvernement - perd sa représentation parlementaire et l'allié critique (jusque dans les derniers mois), le Parti Communiste de Bohème et de Moravie (KSČM), réalise son pire score et ne sera plus représenté à la Chambre des député.e.s.

La coalition de droite SPOLU (Ensemble) menée par Petr Fiala rassemble 27,79% des voix (+5,36) et obtient 71 sièges (+29) des 200 de la Chambre des député.e.s. Cette coalition peut envisager de former une alliance avec l'autre coalition de droite, le PaS (Pirates & maires indépendants) qui a obtenu 15,61% des voix (-0,36) et 37 sièges (+9).

ANO 2011 d'Andrej Babiš termine second du scrutin avec 27,13% des voix (-2,51) et disposera de 72 sièges (-6).

L'extrême droite (Svoboda a přímá demokracie - SPD) remporte 9,56% des voix (-1,08) et 20 sièges (-2).

Aucune autre formation ne franchi le seuil des 5% nécessaire pour obtenir une représentation parlementaire. La participation était de 65,43%.

Déroule électorale à gauche

Le Parti social-démocrate (ČSSD) - au gouvernement - perd tout ses sièges (15) et ne réalise que 4,65% des voix (-2,62).

Le Parti Communiste de Bohème et de Moravie (KSČM) connait la même situation. Il recueille 3,60% des voix (-4,16) et perd ses 15 député.e.s.

Le KSČM paie de plein fouet son soutien critique au gouvernement d'Andrej Babiš, doublé par une base qui ne se renouvelle pas et une crise de leadership entre le Président du Comité central (démissionnaire) Vojtěch Filip et l'eurodéputée Kateřina Konečná.

Cette dernière devrait prendre la succession de Vojtěch Filip très prochainement et elle devra engager un long travail de reconstruction du Parti communiste.


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