Des dizaines de milliers de Grecs à nouveau dans la rue contre l’austérité
Perspective communiste
Une grève générale a paralysé la Grèce ce 26 septembre. C’était la première depuis l’installation du nouveau gouvernement. A Athènes, Thessalonique, Patras et dans des dizaines d’autres villes de Grèce, des dizaines de milliers de travailleurs et de jeunes ont dit non au nouveau plan d’austérité
Employés des services publics, ouvriers d’usine, marins, employés de banque, enseignants, médecins et personnel soignant, cheminots et aiguilleurs du ciel, ils étaient des centaines de milliers de travailleurs à débrayer le 26 septembre. Pas facile dans ce pays où les salaires ont été rabotés de plus de 50%, où il n’existe pas d’indemnité de grève. Dur aussi d’affronter les menaces et le chantage des employeurs.
La grève intervient alors que le gouvernement s’apprête à adopter de nouvelles mesures d’économie pour 13,5 milliards d’euros. Ces mesures comprennent de nouvelles diminutions des salaires et des pensions, des coupes dans les budgets de la santé et de l’enseignement et la pension 67 ans au lieu de 65. Ce nouveau plan est une condition fixée par la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et FMI) pour consentir un dernier prêt de 173 milliards d’euros. Le chômage a atteint un record historique de 24% et la misère frappe lourdement la grande majorité de la population. Les trois partis au gouvernement – la Nouvelle Démocratie (conservateurs), le Pasok et la Gauche démocratique (sociaux-démocrates) – ont renié toutes leurs promesses électorales de mettre fin à l’austérité et de cesser d’appauvrir la population.
La colère des Grecs contre la Troïka et le gouvernement s’est clairement exprimée dans la rue. A Athènes, quelque 20.000 personnes ont rejoint le cortège du mouvement syndical PAME.[1] Les manifestants ont scandé : « Insoumission », « Pas de nouveaux sacrifices pour la ploutocratie ». Un autre cortège a rassemblé quelque 14.000 manifestants à l’appel des grandes centrales syndicales nationales, pour « repousser les nouvelles mesures dures, injustes et inefficaces ».
A Karditsa et à Argos, les manifestants ont défilé avec leurs tracteurs. A Heraclion en Crète, il s’agissait d’une des plus importante manifestation qu’ait connu la ville, avec également un important cortège du PAME. A Patras, on estime qu’il y avait près de 10.000 manifestants, ce qui en fait la plus grande manifestation de ces dernières années.
Alors que les manifestants étaient rassemblés devant le parlement à Athènes, un petit groupe de provocateurs cagoulés a lancé des projectiles sur la police. Selon un scénario bien connu, la police a riposté avec violence en inondant toute la place de gaz lacrymogène et de bombes flash. Il a déjà été démontré que ces provocateurs agissaient de concert avec la police, dans le but d’effrayer et de décourager les manifestants. Mais la participation massive à la grève témoigne du courage et de la détermination d’un grand nombre de travailleurs.
La grève intervient alors que le gouvernement s’apprête à adopter de nouvelles mesures d’économie pour 13,5 milliards d’euros. Ces mesures comprennent de nouvelles diminutions des salaires et des pensions, des coupes dans les budgets de la santé et de l’enseignement et la pension 67 ans au lieu de 65. Ce nouveau plan est une condition fixée par la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et FMI) pour consentir un dernier prêt de 173 milliards d’euros. Le chômage a atteint un record historique de 24% et la misère frappe lourdement la grande majorité de la population. Les trois partis au gouvernement – la Nouvelle Démocratie (conservateurs), le Pasok et la Gauche démocratique (sociaux-démocrates) – ont renié toutes leurs promesses électorales de mettre fin à l’austérité et de cesser d’appauvrir la population.
La colère des Grecs contre la Troïka et le gouvernement s’est clairement exprimée dans la rue. A Athènes, quelque 20.000 personnes ont rejoint le cortège du mouvement syndical PAME.[1] Les manifestants ont scandé : « Insoumission », « Pas de nouveaux sacrifices pour la ploutocratie ». Un autre cortège a rassemblé quelque 14.000 manifestants à l’appel des grandes centrales syndicales nationales, pour « repousser les nouvelles mesures dures, injustes et inefficaces ».
A Karditsa et à Argos, les manifestants ont défilé avec leurs tracteurs. A Heraclion en Crète, il s’agissait d’une des plus importante manifestation qu’ait connu la ville, avec également un important cortège du PAME. A Patras, on estime qu’il y avait près de 10.000 manifestants, ce qui en fait la plus grande manifestation de ces dernières années.
Alors que les manifestants étaient rassemblés devant le parlement à Athènes, un petit groupe de provocateurs cagoulés a lancé des projectiles sur la police. Selon un scénario bien connu, la police a riposté avec violence en inondant toute la place de gaz lacrymogène et de bombes flash. Il a déjà été démontré que ces provocateurs agissaient de concert avec la police, dans le but d’effrayer et de décourager les manifestants. Mais la participation massive à la grève témoigne du courage et de la détermination d’un grand nombre de travailleurs.
Extrait du discours du PAME à Athènes
« Parmi les 200 personnes les plus riches de notre planète, il y a 10 Grecs. En pleine crise, les dépôts dans les banques suisses et dans les sociétés off shore, de la part de capitalistes grecs et étrangers opérant dans notre pays, ont augmenté de façon exponentielle.
Alors que les travailleurs et notre peuple dans son ensemble s’appauvrissent, les entreprises ferment, la production se réduit, les capitalistes déplacent leurs fonds d’une entreprise à l’autre, d'un pays à l’autre, pour garantir leur profit maximum.
Nous produisons la richesse et, pendant que nous dépérissons, notre sueur sert à engraisser une poignée de parasites. Toutes les richesses que nous produisons doivent nous appartenir !
C’est inacceptable que les armateurs reçoivent des subventions pour acquérir de nouveaux navires, des exonérations fiscales, la réduction des cotisations patronales. En même temps, le gouvernement ferme des hôpitaux, les pénuries tuent des malades, les écoles sont privées de chauffage et de l’équipement nécessaire. Le chômage frappe massivement nos collègues, nos enfants, nos frères et sœurs.
Nous devons ouvrir un vaste débat dans les usines, sur les lieux de travail. Nous devons lier la lutte avec la perspective de socialiser les monopoles. La production doit être planifiée sur base de nos besoins et non sur base du profit. Et il faudra créer des emplois pour tout le monde. Sans cela, il sera impossible de sortir de la crise.
L’avenir auquel nous aspirons tous est entre nos mains. Mais soyons clairs. Une véritable issue pour le peuple n’est possible que si nous constituons un mouvement de masse, bien organisé, émancipé de la domination politique de l'Union européenne et de ses plans.
Nous sommes prêts pour de nouvelles luttes. Nous ne nous croiserons pas les bras devant le plan du gouvernement et les nouvelles attaques capitalistes. »
[1] Chiffres donnés par deux journaux grecs indépendants Zougla.gr et Real News.
Cécile Chams
http://www.ptb.be/nieuws/artikel/des-dizaines-de-milliers-de-grecs-a-nouveau-dans-la-rue-contre-lausterite.html
« Parmi les 200 personnes les plus riches de notre planète, il y a 10 Grecs. En pleine crise, les dépôts dans les banques suisses et dans les sociétés off shore, de la part de capitalistes grecs et étrangers opérant dans notre pays, ont augmenté de façon exponentielle.
Alors que les travailleurs et notre peuple dans son ensemble s’appauvrissent, les entreprises ferment, la production se réduit, les capitalistes déplacent leurs fonds d’une entreprise à l’autre, d'un pays à l’autre, pour garantir leur profit maximum.
Nous produisons la richesse et, pendant que nous dépérissons, notre sueur sert à engraisser une poignée de parasites. Toutes les richesses que nous produisons doivent nous appartenir !
C’est inacceptable que les armateurs reçoivent des subventions pour acquérir de nouveaux navires, des exonérations fiscales, la réduction des cotisations patronales. En même temps, le gouvernement ferme des hôpitaux, les pénuries tuent des malades, les écoles sont privées de chauffage et de l’équipement nécessaire. Le chômage frappe massivement nos collègues, nos enfants, nos frères et sœurs.
Nous devons ouvrir un vaste débat dans les usines, sur les lieux de travail. Nous devons lier la lutte avec la perspective de socialiser les monopoles. La production doit être planifiée sur base de nos besoins et non sur base du profit. Et il faudra créer des emplois pour tout le monde. Sans cela, il sera impossible de sortir de la crise.
L’avenir auquel nous aspirons tous est entre nos mains. Mais soyons clairs. Une véritable issue pour le peuple n’est possible que si nous constituons un mouvement de masse, bien organisé, émancipé de la domination politique de l'Union européenne et de ses plans.
Nous sommes prêts pour de nouvelles luttes. Nous ne nous croiserons pas les bras devant le plan du gouvernement et les nouvelles attaques capitalistes. »
[1] Chiffres donnés par deux journaux grecs indépendants Zougla.gr et Real News.
Cécile Chams
http://www.ptb.be/nieuws/artikel/des-dizaines-de-milliers-de-grecs-a-nouveau-dans-la-rue-contre-lausterite.html