Perspective Com
Des eurodéputé.e.s d'extrême droite au Jammu-et-Cachemire tandis que les députés indiens sont interdits d'entrée

Perspective communiste

Une délégation d'eurodéputé.e.s d'extrême droite se sont rendus au Jammu-et-Cachemire suite à l'invitation du gouvernement nationaliste de Narendra Modi. Les député.e.s indiens de l’opposition n'ont toujours pas l'autorisation de se rendre dans ce territoire - article et traduction Nico Maury

Un groupe de 27 député.e.s de l'Union européenne, majoritairement issue de l'extrême droite européenne, dont Thierry Mariani du RN, s'est rendu mardi au Jammu-et-Cachemire à l'invitation du gouvernement nationaliste de Narendra Modi.

L'opposition a réagit fortement sur le fait que des législateurs étrangers soient autorisés dans l'État alors que des dirigeant.e.s politiques indiens ont été empêchés ou renvoyés de l'aéroport. Il s'agit de la première visite internationale de ce type depuis que le gouvernement a mis fin au statut spécial du Jammu-et-Cachemire et l'a divisé en deux territoires en août.

L'opposition dénonce la situation

Rahul Gandhi, qui a été refoulé de l'aéroport de Srinagar en août, a tweeté: "Les député.e.s européens sont invités à faire une visite guidée du Jammu-et-Cachemire tandis que les député.e.s indiens sont interdits d'entrée. Il y a quelque chose qui ne va pas avec cela."

Le Parti Communiste d'Inde (CPI) a dénoncé Modi qui "refuse aux parlementaires indiens et aux dirigeants politiques de se rendre au Jammu-et-Cachemire, tout en autorisant 27 député.e.s de l'Union européenne à se rendre dans la région." Il dénonce une "attitude partisane du gouvernement indien" ces eurodéputé.e.s "sont connus pour avoir une opinion de droite. Ce n'est donc pas un hasard si le premier ministre a trouvé le temps de rencontrer les député.e.s en visite privée".

Même réaction du côté du Parti Communiste d'Inde (Marxiste) qui explique "aucun groupe de parlementaires étrangers ne peut se voir accorder le privilège spécial de se rendre dans la vallée, alors que d'autres, notamment nos propres député.e.s et nos dirigeant.e.s politiques nationaux, la plupart des dirigeants politiques connus de l'État continuant d'être maintenus en détention".

Le CPI(M) dénonce les blocages de New Dehli en demandant que "toutes les restrictions concernant les voyages et les déplacements au Cachemire soient levées" et que le gouvernement "mettre fin à toute mesure de répression et restaure les droits démocratiques du peuple".

Le Pakistant, qui réclame la souveraineté sur le Jammu-et-Cachemire, a menacé de représailles militaire tous pays européen qui soutiendrait l'Inde dans ce conflit territorial. Cette visite irresponsable de ces eurodéputé.e.s d'extrême droite risque de faire déraper la situation.


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :