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Des militants de l'Indian Congress appellent à "couper les mains et les pieds" des communistes au Kerala

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Les attaques contre les militant.e.s du Parti Communiste d'Inde (Marxiste) se multiplient dans certains districts du Kerala. Les activistes de l'Indian Congress, renforcé par leurs nouveaux alliés islamistes, attaquent les communistes.

A côté de cela, l'Indan Congress, embourbé par son incapacité à agir face au Left Democratic Front développe des alliances contre-natures. Cette situation explique pourquoi dans de nombreuses localités les militant.e.s de l'Indian Congress quittent leur parti pour renforcer le CPI(M).

Article et traduction Nico Maury

Dans le district de Palakkad, une manifestation de l'Indian Congress voulait "couper les mains et les pieds" du secrétaire de la branche locale de CPI(M) de Chunangad Malappuram. A plusieurs reprises les activistes de l'Indian Congress et de la Ligue musulmane l'ont agressé. Pulikkal Hyder Ali a été victime d'un guet-apens de 30 personnes alors qu'il organisait une distribution de légumes auprès des habitant.e.s du panchayat.

A Kannangad (district de Kannur), un militant du CPI(M) a de nouveau attaqué. K Omanakuttan (52 ans) a été agressé et a été gravement blessé. Il a réussi à s'échapper alors qu'il était pris en otage chez lui. La maison d'Omanakuttan a été démolie et incendiée lors des précédentes attaques. Les membres de L'Indian Congress ont ensuite occupé sa maison pendant des mois.

A Kalyot (district de Kasaragod), le militant communiste Beni, 52 ans, a été agressé par les militants du Congrès alors qu'il rentrait chez lui sur son scooter. Beni a été grièvement blessé et emmené au Medical College Hospital.

L'Indian Congress s'allie avec les islamistes pour renverser les communistes

Le parti de Rahul Gandhi, qui se revendique laïc, développe des alliances locales avec des formations politiques connues pour leur islamisme radical. Outre la Ligue musulmane (allié de longue date de l'indian Congress), le parti centriste se tourne vers le "Parti de la protection sociale" (Welfare party), le SDPI et le Jamaat Islami. Ces trois formations ont toute en commun l'anticommunisme et leur affiliation à l'islamisme politique des salafistes. Le Jamaat Islami est en plus considéré comme une branche politique de Daesh en Inde.

Pour Kodiyeri Balakrishnan, dirigeant du CPI(M) au Kerala, "il est clair que la Ligue musulmane est à l'origine de cette décision de l'UDF (alliance électorale conduite par l'indian Congress - ndlr) car ils ne peuvent pas faire face au Left Democratic Front lors des élections locales".

Un communiqué du CPI(M) indique que "ces initiatives sont motivées par l'illusion qu'il existe une sorte d'avantage politique étroit. Le besoin de l'Inde aujourd'hui est de renforcer la politique laïque. Alors que le communalisme majoritaire (nationalisme hindoue) avance de manière agressive, l'unité doit être renforcée avec un large contenu laïc."

"La direction du Congrès, frustrée par le soutien populaire croissant au Left Democratic Front, s'est associée aux organisations fondamentalistes minoritaires. Les forces laïques doivent pouvoir dévoiler cette duplicité et isoler ces formations. Les personnes qui ont soutenu l'UDF demandent également une position claire aux dirigeant.e.s de l'Indian Congress."


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