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Des salariés de PSA-Aulnay occupent le siège de l’UIMM à Paris

Perspective communiste

Plus d’une centaine de salariés de PSA Aulnay occupaient vendredi matin les locaux de l’UIMM, le patronat de la métallurgie, à Paris, pour protester contre la fermeture programmée de leur usine

«Nous sommes entrés à l’intérieur et nous n’en sortirons pas tant que nos revendications n’auront pas été entendues, à savoir un CDI pour tous et une pré-retraite à 55 ans», a expliqué le leader CGT de l’usine, Jean-Pierre Mercier.

«On est là pour protester contre les licenciements, contre le refus de PSA de négocier et contre le refus du gouvernement de nommer un médiateur», a-t-il ajouté.

Les ouvriers de PSA-Aulnay, en grève depuis huit semaines, multiplient les actions spectaculaires pour protester contre la fermeture de l’usine qui emploie 2.800 personnes, prévue en 2014.

Mercredi, une partie d’entre eux, avec à leur tête Jean-Pierre Mercier, s’étaient invités au ministère du Travail pour réclamer la nomination d’un médiateur, récusant ainsi le rôle de conciliateur joué par Marc Leray, directeur départemental du travail de Seine Saint Denis.

Deux jours plus tard, c’est munis d’une banderole proclamant «Non à la fermeture de PSA Aulnay» que les manifestants, répondant à l’appel de la CGT, SUD et la CFDT d’Aulnay, sont arrivés au siège de l’UIMM. Ils l’ont placardée à l’entrée du bâtiment.

«On est des ouvriers, pas des casseurs, les casseurs c’est les patrons», scandaient-ils dans le hall flambant neuf du siège du patronat de la métallurgie, présidé par Frédéric Saint-Geours, qui est aussi le numéro 3 de PSA.

«Que des organisations syndicales aient validé l’accord sur Aulnay qui est rejeté par la base ne rend pas cet accord meilleur aux yeux des salariés qui vont être au chômage», a déclaré M. Mercier.

«Les patrons et le gouvernement doivent prendre au sérieux la situation d’Aulnay. Nous sommes déterminés. Nous voulons la garantie de l’emploi», a expliqué un salarié de l’usine de Seine-Saint-Denis, Mohammed Diyer.

L’usine d’Aulnay-sous-Bois, vouée à la fermeture l’année prochaine dans le cadre d’un vaste plan de restructuration annoncé en juillet 2012, est paralysée depuis le 16 janvier par une grève à l’appel de la CGT à laquelle se sont joints la CFDT et le syndicat SUD du site.


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