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Des violations des droits humains ont été commises lors du coup d'État de 2019 en Bolivie

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Le Groupe interdisciplinaire d'experts indépendants (GIEI) a confirmé dans son rapport que le régime mis en place par le coup d'État dirigé par la Jeanine Añez est responsable de massacres, de tortures, de persécutions, de détentions illégales et d'exécutions sommaires.

Le gouvernement putschiste, soutenu par les Etats-Unis et l'Union européenne, est accusé de massacre, de violence et de violation des droits humains.

Article et traduction Nico Maury

Le Groupe interdisciplinaire d'experts indépendants de Bolivie (GIEI-Bolivie), a publié le 17 août son rapport final sur les actes de violence et les violations des droits humains commis lors du coup d'État de 2019 en Bolivie.

Le rapport démontre que le gouvernement putschiste d'extrême droite dirigé par Jeanine Añez est responsable de massacres, de tortures, de persécutions, de détentions illégales et d'exécutions sommaires. Le rapport a également confirmé que la violence était caractérisée par une discrimination ethnique et raciale.

Le rapport apporte des preuves de torture systématique, de violence raciale, sexuelle et sexiste, en particulier contre les jeunes femmes autochtones détenues par des policiers. L'identité ethnique était utilisée comme critère pour discriminer et harceler les communautés autochtones.

Le rapport note qu'au moins 37 personnes ont perdu la vie dans diverses parties du pays et des centaines ont été gravement blessées, à la fois physiquement et psychologiquement. La police et les forces armées, séparément ou dans le cadre d'opérations conjointes, ont utilisé une force excessive, disproportionnée et n'ont pas empêché de manière adéquate les actes de violence, laissant les citoyen.ne.s sans protection et violant leur rôle constitutionnel.

Le rapport pointe la responsabilité des groupes paramilitaires putschistes tels que la Resistencia Juvenil Cochala (RJC) et l'Union Juvenil Cruceñista (UJC) dans les violences post-coup d'état.

Le GIEI qualifie les événements de Sacaba et Senkata de massacres.

Le GIEI a été créé par un accord signé entre la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et l'État plurinational de Bolivie en décembre 2019 pour aider aux enquêtes sur les actes de violence et les violations des droits de l'homme, qui ont eu lieu entre le 1er septembre et 31 décembre 2019. Cependant, son installation a été retardée par le régime d'Áñez. Le groupe a commencé son enquête en novembre 2020, peu de temps après l'entrée en fonction du gouvernement du président Arce.

Le rapport du GIEI, divisé en huit chapitres et 471 pages, est le fruit de huit mois d'enquête. Au cours de ces mois, les experts ont interrogé 400 victimes, associations de victimes, organisations de la société civile, témoins, ont enregistré leurs témoignages et analysé plus de 120.000 dossiers.


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