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Deux militants PCF des Hauts-de-Seine agressés au rassemblement contre l’antisémitisme

Perspective communiste

Cédric Goulmot et Lucas, militants du Mouvement des jeunes communistes de Suresnes et Malakoff, ont déposé plainte ce mercredi après avoir été agressés la veille place de la République

Cédric Goulmot est encore sous le choc. Habitué des manifestations, ce militant communiste de Suresnes âgé de 25 ans, n’aurait jamais imaginé que le rassemblement contre l’antisémitisme, place de la République à Paris, puisse être le théâtre d’une agression.

Mardi soir, vers 20 heures, il s’y rend avec plusieurs camarades du Mouvement des jeunes communistes. Drapeaux du PCF à la main, ils sont d’abord pris à partie par plusieurs personnes à cause des positions du parti sur Israël.

« Ça n’était pas le lieu. Nous n’étions pas du tout là pour ça et moi j’étais fier de faire partie du front républicain contre le racisme et l’antisémitisme », explique l’étudiant de 25 ans.

Son camarade Lucas, 20 ans, originaire de Malakoff, porte un keffieh. Rapidement un groupe s’approche d’eux. Lucas est tiré en arrière par son foulard. Cédric Goulmot tente de le défendre. Il se prend plusieurs coups de poing avant de tomber à terre.

« Nous n’étions pas là pour parler de la politique israélienne vis-à-vis de la Palestine »

Plusieurs manifestants dénoncent les agissements des agresseurs mais l’étudiant entend tout de même : « Il faut les comprendre, ils ont vu le keffieh, ils ont vu rouge ». « Il y a une distinction entre antisémitisme et antisionisme, plaide Cédric Goulmot. Nous n’étions pas là pour parler de la politique israélienne vis-à-vis de la Palestine. La lutte contre le racisme et l’antisémitisme fait partie de nos valeurs. »

Après une nuit à l’hôpital Foch, à Suresnes, les médecins lui ont remis un arrêt de travail de cinq jours pour commotion cérébrale. Ce mercredi après-midi, il est allé déposer une plainte avec son camarade Lucas

« Le climat est délétère »

L’étudiant a du mal à comprendre ce qui s’est passé. « Le climat est délétère, constate-t-il. J’ai entendu des propos antisémites dans les manifestations de Gilets jaunes, j’étais là pour dire stop. L’ambiance n’avait rien à voir avec les rassemblements sur cette même place de la République après les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015. »

Ce mercredi, le militant a reçu le soutien du porte-parole du Parti communiste français, Ian Brossat, et d’Elsa Faucillon, députée (PCF) des Hauts-de-Seine. Les sections locales des Hauts-de-Seine comme le parti au niveau national, avaient appelé les militants à se rendre au rassemblement.

« Jamais la lutte indispensable contre l’antisémitisme ne doit être prétexte pour des groupes radicalisés à faire régner la terreur et remettre en cause la liberté d’expression et d’opinion », ont rappelé ce mercredi le PCF 92 et le MJCF 92.

Le Parisien

Deux militants PCF des Hauts-de-Seine agressés au rassemblement contre l’antisémitisme


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