A l'Union des étudiants communistes, cette année sera marquée par la mise en place d'une campagne internationale sur le thème de la libération des étudiants prisonniers politiques. Il est naturel pour nous de se tourner vers le peuple kurde qui subit un lourd tribut avec plus de 10 000 prisonniers incarcérés actuellement pour raison politique. Dans ce cadre, nous nous sommes fixés deux axes d'action à court terme :

La libération de Sevil Sevimli, étudiante franco-turque, et de ses camarades arrêtés le 9 mai dernier pour avoir participé à la fête du travail et revendiqués une éducation publique gratuite de qualité. En demandant sa libération, nous exigeons également celle de tous les prisonniers politiques de Turquie dont font partie plus de 700 étudiants. Le cas de Sevil est pour nous le symbole de la répression qui s'abat sur le peuple kurde et sur le mouvement progressiste turque. C'est aussi le symbole de la violence du capitalisme, qui libéralise l'enseignement et réprime férocement toutes celles et ceux qui contestent son ordre.

Notre second axe s'articule autour de l'abrogation des accords de coopération passés entre l'ancien ministre Guéant et l'Etat turc, qui permet de poursuivre jusqu'en France les kurdes. Il est pour nous inacceptable que le nouveau gouvernement socialiste qui se dit progressiste laisse perdurer de tels accords.

Enfin je voudrais réaffirmer l'engagement des étudiants communistes et de tout le MJCF aux côtés du peuple kurde pour la reconnaissance de ses droits, pour la libération d'Öcalan qui est l'interlocuteur légitime du peuple kurde, et pour la sortie du PKK de la liste des organisations terroristes dressée par l'Union européenne et dictée par les Etats-Unis.

Jules Rondeau
Secrétaire à l'international de l'UEC