Perspective Com
Dominique Bucchini et les communistes tentent "l'audace du changement"

Nicolas Maury

Théâtre de Bastia, hier après midi. Sur la petite estrade dressée dans le péristyle, Dominique Bucchini et ses proches colistiers ont pris place. L'équipe apparaît soudée mais surtout déterminée pour présenter le « Front de gauche pour changer en Corse »

Et Ange Rovere de rappeler en préambule l'objectif à atteindre : « Cette liste c'est la poursuite du combat pour la question sociale et la démocratie. Notre démarche est claire et alternative ».

Le ton des intervenants est conquérant, l'état d'esprit optimiste. Même avec des forces de gauche qui se présentent divisées devant les électeurs. Pour les communistes, une alliance au second tour est envisageable « non pas dans l'urgence de l'entre deux tours mais suffisamment tôt pour le faire sur un contenu politique clair ». Dominique Bucchini précise en effet : « Nous voulons la défaite de la droite mais aussi réussir avec autant de détermination à gauche. Cela dépendra du projet dont la majorité régionale nouvelle se sera dotée ».


Les communistes entrent donc en campagne, armés d'une vingtaine de propositions qu'ils comptent soumettre à l'avis de l'électorat.

« La Corse attend des mesures concrètes sur la question sociale. Il faut améliorer les conditions de vie des 65 000 personnes qui gagnent moins de 850 euros. Il y a urgence à réorienter la politique en faveur du secteur secondaire, de l'industrie agroalimentaire pour lutter contre le chômage. Il faut faire la clarté sur la formation des prix pour combattre la vie chère et construire des logements sociaux pour réprimer l'inflation spéculative », poursuit Dominique Bucchini.

Marie-George Buffet attendue au mois de février

Du côté de la liste, le Front de gauche se félicite de présenter des candidats venus de divers horizons. « C'est surtout le rassemblement dans le respect de chacun, des femmes et des hommes qui veulent être avant tout acteurs du mouvement social, associatif et culturel », précise Michel Stefani, élu territorial.

Une détermination sans faille, travaillée depuis l'été dernier notamment lors des ateliers de l'alternative. Pour les communistes, le Front de gauche « c'est le meilleur moyen de bousculer la donne, d'aller le plus loin possible dans l'audace ».

Une audace qui a toutefois ses limites puisque les quatre premiers candidats de la liste ne sont autres que les quatre conseillers territoriaux sortants. Même si pour le premier adjoint au maire d'Ajaccio, Paul-Antoine Luciani qui referme la marche : « notre liste est belle. Elle signifie que quelque chose s'est mis en mouvement et va se construire en Corse ».

L'entrée en campagne des communistes s'est conclue par une annonce, celle de la venue dans l'île de Marie-Georges Buffet, secrétaire nationale du PCF, le 19 février prochain.


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