Annonce hautement révolutionnaire pour les socialistes, bravo général dans les médias.

"Le donnant-donnant" semble être juste lorsque l'on observe la situation économique du pays: les profits du CAC40 sont à 100 milliards d'euros, la pauvreté à 7 millions de personnes (dont 1 million d'enfants et 100000 SDF, 50% des salariés avec moins de 1200 euros par mois), on pense régler le problème de la redistribution par le "donnant-donnant". Or que cache se terme?

Le "donnant-donnant" est une théorie, déjà très connue outre atlantique, qui permet au patronat de maintenir de nombreux privilèges, c'est ce que l'on nomme le "tit for tat" (il se décline en "gagnant-gagnant": "win-win"). Aux USA le "tit for tat" a permis de justifier la casse de la maigre sécurité sociale et des rares acquis sociaux. On connaît ce principe sous le terme de chantage, notamment à la délocalisation.

Pour chez nous, le "tit for tat" existe déjà: "je délocalise l'entreprise si vous n'abandonnez pas les 35H pour les 39H payés 35H", maintient de l'emploi contre temps de travail: "donnant-donnant". Il y a plein d'exemples de ce style.

Le "donnant-donnant" est un leurre, une forme de populisme pour faire croire que le patronat va enfin payer ce qu'il doit. Et bien non c'est un moyen, pour maintenir les privilèges des patrons au détriment des salariés qui n'ont rien, si ce n'est quelques restes de protection sociale, comme monnaie d'échange. Votre santé contre l'annulation d'une délocalisation ou licenciements par exemple.