Perspective Com
Droit de Grêve

Nicolas Maury

Transports publics:
Signature d'une charte sur le "service minimum garanti"
Ou la remise en cause du droit de grêve.

Grêve a la RTM en 2005
Grêve a la RTM en 2005

Le ministre des Transports, Dominique Perben, a signé, mardi, avec des acteurs du transport public et deux syndicats (CFTC et Unsa-Transports) la "charte sur le service minimum garanti" en période de grève.
"Cette démarche apporte une réponse concrète à l'usager dans le respect du droit de grève",selon Perben.

Un an après, le ministre s'était engagé à "régler le problème" du service minimum garanti "sans recourir à la loi", souhaitant en particulier "une généralisation progressive" des systèmes en vigueur en Alsace et en Ile-de-France. Ces deux régions ont introduit en 2005 un système d'amendes quand la SNCF ne garantit pas un trafic minimal en cas de grève.

Comme on puvait s'y attendre, la droite (UMP) et le patronat continuent leurs attaques contre les salariés et contre leur seul moyen d'expression, puisque le suffrage universel n'est pas respecté depuis 2004.
Sous prétexte d'information ou de garanti a l'usager, il y a là une véritable remise en cause de ce droit élémentaire ( et constitutionnel) gagné par la force au XIX ème siecle. Cette nouvelle charge constitue l'unique réponse aux aspirations populaires et aux revendications sociales.

Tout salarié doit pouvoir l’exercer dès lors qu’il juge que cela est nécessaire pour défendre ses intérêts. Aujourd’hui, face à l’attitude autoritaire d’un gouvernement et d’un patronat qui refusent de négocier et d’entendre les revendications des salariés du secteur public comme du secteur privé, l’exercice du droit de grève est un des moyens de se faire entendre.
La polémique engagée autour de droit de grève sur fond de campagne électorale a pour but de masquer les raisons profondes des mouvements revendicatifs en cours : le démantèlement des services publics, la dégradation des conditions de travail dans ces secteurs, le manque d’emplois et de moyens financiers, la baisse du pouvoir d’achat…

Si le gouvernement persiste dans sa volonté dogmatique de remettre en cause le droit de grève, il s’expose à un conflit social majeur dépassant les seules entreprises publiques.

Les premiers signataires de la charte sont le GART (Groupement des Autorités responsables de Transports) qui réunit des élus (UMP et UDF), l'UTP (Union des transports publics, patronat), la FNAUT (associations d'usagers), la CFTC (Syndicat minoritaire) , l'Unsa-Transport (minoritaire et non représentatif), la SNCF, la RATP et de nombreuses collectivités de droite.





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