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Éducation : Plus de 160.000 enseignants dans les rues !

Perspective communiste

Première journée d'action dans l'enseignement, trois semaines après la rentrée scolaire. Les enseignants sont pourtant déjà en colère. Pour cette manifestation, le privé est venu se joindre au mouvement, ont beaucoup venus du privé. À Paris, ils étaient environ 45.000

Seulement trois semaines après la rentrée scolaire , l'Education nationale a vécu mardi sa première grève de l'année. Un mouvement de grogne contre les réductions d'effectifs, les classes surchargées, les remplacements non assurés ou la formation trop rapide des nouveaux enseignants qui a été particulièrement suivi. Au total, une centaine de défilés étaient organisés. Et comme à l'accoutumé syndicat de ministère de l'Intérieur se sont livrés à une bataille de chiffres.

3,75% de grévistes dans le primaire, et 50% dans le secondaire.

Point d'accord entre le ministère et les syndicats : la mobilisation "inédite" du privé. Il faut remonter à 1984 pour trouver une mobilisation d'envergure des enseignants du privé contre le projet de loi de la gauche sur le passage de l'école privée au sein du service public d'enseignement.

A sept mois de l'élection présidentielle, les professeurs ont ainsi protesté contre 16.000 suppressions de postes en 2011, ainsi que contre les 14.000 autres qui devraient être votées mercredi en conseil des ministres. Cela porterait à 80.000 le nombre d'enseignants en moins sur la période 2007-2012 . Dans le privé, le secteur fonctionne "à flux tendu". Tous les professeurs du privé ont une classe à charge, aucun ne peut donc assurer des remplacements en cas d'absence. "Il a fallu retirer des heures d'accompagnement personnalisé aux élèves, ou renoncer à un certain nombre de dédoublements", a résumé Eric de Labarre, le secrétaire général de l'enseignement catholique.

Outre la pénurie de professeurs, la grève concernait également un manque de considération salarial . "On voudrait aligner la France sur les pays européens. Il faut savoir que les professeurs français sont beaucoup moins bien payés que dans beaucoup d'autres pays d'Europe", a témoigné exemple Marie-Dominique Porée, professeure de grammaire au lycée La-Bruyère de Versailles.


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