Emploi
Perspective communiste
VERS LA FIN DU CONTRAT A DUREE INDETERMINEE
Concrètement, de quoi s’agit-il ? Le CPE est un contrat réservé aux jeunes de moins de 26 ans qui n’ont jamais eu d’emploi auparavant. Ce nouveau contrat pourra être utilisé par toutes les entreprises alors que le CNE reste – pour l’instant – limité aux entreprises de moins de vingt salariés. Pour le reste, il est en tout point identique au CNE : période d’essai de deux ans durant laquelle le salarié peut être viré sans motif, l’employeur bénéficie en outre d’exonérations de cotisations durant les trois premières années. Dans sa grande bonté, la droite a décidé du versement de 460 € durant les deux mois suivant le licenciement. Mais cette indemnité qui devrait logiquement être à la charge du patron qui jette son salarié, sera versée par l’Etat ! Bref, le gouvernement nous dit
qu’il faut faire des économies à cause du déficit mais il contribue à creuser ce déficit par l’octroi d’exonérations de cotisations, créant (peut-être) des emplois qui ne permettront donc pas d’alimenter les caisses d’assurance-maladie, de retraites, ASSEDIC, etc.)
Autre élément important : le CPE, comme le CNE d’ailleurs n’accorde pas le droit de vote aux élections professionnelles aux moins de 26 ans et ceux-ci ne comptent pas non plus pour le calcul des seuils obligeant à des élections de délégués du personnel (à partir de 10 salariés) et à la création de comité d’entreprise (au-delà de 50 salariés). Jean-François Copé, ministre du Budget (UMP) a déclaré que toutes ces mesures sont des atouts supplémentaires pour les « jeunes » d’être embauchés. Le message envoyé aux « jeunes » est : « Vous êtes une catégorie inférieure de travailleurs, des sous-salariés ». Un autre « atout », M. Copé, serait de supprimer les salaires…
De plus, la création de tels contrats (CPE, CNE…) réclamés par le patronat, va créer des travailleurs pauvres, comme il en existe déjà beaucoup en France, et davantage au Royaume-Uni ou aux Etats- Unis, deux pays qui servent de modèles de référence à la droite. Ce type de contrat va irrémédiablement se substituer au contrat à durée indéterminée parce qu’il n’a que des avantages pour les patrons. Bref, alors qu’aujourd’hui il y a plus de CDD qui se signent que de CDI, demain, il n’y aura moins de CDI et moins de CDD car ceux-ci sont plus « protecteurs » pour les salariés, qui ont plus de droits, acquis à force de luttes.
Le gouvernement Villepin-Sarkozy est profondément régressif, conservateur à l’image de ce que lui demande la présidente du MEDEF, Laurence Parisot. Son objectif est de faire en sorte de casser tous les acquis sociaux, afin qu’il paraisse impossible à l’avenir d’améliorer les conditions de travail et de vie.
Xavier