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En Corse, Dominique Bucchini (PCF) raconte face à l'Assemblée les attentats qu'il a subi

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L'Assemblée de Corse s'est penchée sur la réinsertion professionnelle des prisonniers dits politiques, jeudi 30 mars. Si le rapport a été adopté, il n'a pas fédéré autant que le souhaitait la majorité


Assemblée de Corse : Le rapport Pace e ritornu in libertà adopté d’une courte majorité

« Le moment de la paix est selon nous venu. Il a été acté par le Front de libération national corse (FLNC) il y a maintenant presque 3 ans à travers une décision à portée historique », a affirmé devant l’hémicycle Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse.

C'est au nom de l'apaisement que les présidents de l'Assemblée et de l'Exécutif ont présenté le rapport Pace e ritornu in libertà (Paix et retour à la liberté). Le but est de favoriser l'emploi et la réinsertion des prisonniers dits politiques. Unanime, l'opposition demande l'extension générale du dispositif.

« On ne peut pas agir comme vous le proposez, c’est-à-dire en fléchant la réinsertion en faveur d’un type particulier de détenus. Nous sommes, pour notre part, pour la réinsertion de tous les détenus, sans discrimination aucune », explique Jean Toma, conseiller territorial (LR) "Le Rassemblement".

La majorité n'a pas convaincu. Sa déception est palpable, notamment à travers l'intervention de Rosa Prosperi. Mais Dominique Bucchini est venu lui rappeler les brûlures du passé.

« Mes enfants, lorsqu’ils sont partis à Corte pour s’inscrire à l’université, on leur a dit : "avec le nom que tu portes, il faut que tu ailles sur le continent". Ils sont partis à Montpellier. Je dois rendre des comptes aussi ou en parler à ma femme. Deux fois la maison a été plastiquée. Moi à titre personnel, il ne faut pas me demander trop de choses d’un seul coup », raconte Dominique Bucchini, conseiller territorial "Élu(e)s Communistes et Citoyens du Front de Gauche".






Seuls Delphine Orsoni et Antoine Ottavy ont joint leur voix à celles de la majorité. La droite et le FN n'ont pas participé au vote, la gauche s'est abstenue.

« Ce que révèle le débat de ce soir, c’est que les plaies restent ouvertes, que la société corse n’a pas encore accompli ce travail de verbalisation et d’introspection, à la fois individuel et prospectif dont on a forcément besoin pour tourner la page d’un conflit qui a duré pendant 40 ans », regrette Gilles Simeoni, président du Conseil Exécutif de Corse.

La mémoire de Jean-Marie Poli, membre de l'Associu Sulidarità récemment disparu, a été saluée hier soir.

France 3 Corse


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