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En Grèce, la dégringolade électorale des socialistes du Pasok

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Avec le retour triomphal d’Alexis Tsipras à la tête du gouvernement après sa démission en août, le scrutin du dimanche 20 septembre a confirmé le passage en arrière-plan du paysage politique grec du parti socialiste Pasok, longtemps l’une des deux principales formations du pays

Le Mouvement socialiste panhellénique n’a obtenu que 6,3 % des suffrages exprimés, lui donnant 17 sièges à la Vouli, le Parlement grec.
Certes, c’est mieux que lors des précédentes élections, en janvier, où le Pasok avait obtenu le pire score de son histoire, avec 4,7 % des suffrages et 13 sièges. Il s’agit malgré tout du deuxième plus mauvais résultat électoral du parti depuis la fin de la dictature et le retour de la démocratie, en 1974.

Après avoir dirigé le pays entre 1993 et 2004, le Pasok était revenu au pouvoir en octobre 2009, avec la désignation de Georges Papandreou comme premier ministre. C’est ce dernier qui a découvert - et dévoilé officiellement - le maquillage des comptes publics auquel avaient procédé les gouvernements précédents pour cacher l’ampleur réelle du déficit.

Cette annonce avait jeté le discrédit sur les autorités grecques et fait paniquer les marchés financiers. Elle a été surtout le point de départ à la mise en place d’un premier plan d’aide financier aux pays, lourdement endetté, et à l’engagement de mesures drastiques d’assainissement budgétaire et de réformes.

Le pays n’est toujours pas sorti de cette spirale. Et les conséquences électorales ont été désastreuses pour le Pasok. Le parti reste la principale victime de la recomposition du champ politique à l’œuvre en Grèce, même s’il a réussi son pari de se maintenir au Parlement. Il pourrait désormais choisir de soutenir le programme de Syriza, sans entrer au gouvernement.

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/09/21/en-grece-la-degringolade-electorale-des-socialistes-du-pasok_4765782_4355770.html


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