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Enrique Santiago réélu difficilement à la tête du Parti Communiste d'Espagne

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Le XXIᵉ congrès du Parti Communiste d'Espagne (PCE) s'est déroulé ce weekend en huit clôt à Madrid.

Les 498 délégué.e.s accrédités devaient se prononcer sur la stratégie politique du PCE et renouveler le Comité central.

Le PCE est sorti de ce congrès extrêmement divisé.

Article et traduction NicoMaury

Le XXIᵉ congrès du Parti Communiste d'Espagne (PCE) s'est déroulé ce weekend en huit clôt (ni presse, ni délégations internationales) dans l'auditorium « Marcelino Camacho » de la CCOO à Madrid.

Les 498 délégué.e.s accrédités devaient se prononcer sur la stratégie politique du PCE et renouveler le Comité central.

À l'issue d'une bataille interne acharnée, souvent violente, le PCE est sorti de ce congrès extrêmement divisé.

La liste dirigée par Enrique Santiago, avec Alberto Garzón, a reçu 54,16% des voix. La liste d'Alberto Cubero (soutenue par l'UJCE), remporte 45,84 % des voix. Le nouveau Comité central, réuni après le vote, a élu Enrique Santiago comme secrétaire général du PCE et José Luis Centella comme président du PCE.

Le Congrès a été marqué par des cris, des insultes, des bousculades et des accusations de bourrages en faveur de Santiago, notamment dans la délégation andalouse (40% des délégué.e.s).

Le PCE se divisé en deux blocs presque égaux. La division se faisant sur la question de l'apport des communistes au gouvernement de coalition nationale (PSOE/Unidas Podemos), sur la stratégie du PCE (être un simple porte-parole du mouvement social, où retrouver une initiative pour être un parti mobilisateur du mouvement social) et sur la stratégie solitaire de Yolanda Díaz, qui a lancé sa plateforme électorale "Sumar" pour tenter de relancer la gauche radicale espagnole.

Ce congrès acte l'extrême division des communistes d'Espagne, avec des plaies ouvertes que le PCE doit recoudre.


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