M. Correa a pu quitter l'hôpital où il s'était réfugié pendant quelques heures grâce à une offensive lancée par les forces qui lui sont fidèles contre les policiers qui bloquaient le bâtiment.

Le président a regagné en sécurité le palais présidentiel jeudi soir et a fait son apparition sur le balcon du palais d'où il a prononcé un discours à destination de ses partisans, accusant l'opposition d'être derrière les émeutes, qualifiées par lui de tentative de coup d'Etat.

Le président a indiqué que l'implication de la police dans les émeutes était "irresponsable" et que les émeutiers devraient être traduits en justice.

Il a également exprimé ses remerciements aux dirigeants des pays de l'Amérique latine et à la communauté internationale pour leur soutien.

Cinq soldats ont été blessés au cours de l'opération d'évacuation du président, mais aucun soldat n'a été tué, a-t-il révélé.

Selon des informations rapportées un peu plus tôt par des médias et citant le ministre équatorien de la Sécurité Miguel Carvajal, au moins une personne a trouvé la mort et plus de dix autres, dont le ministre équatorien des Affaires étrangères Ricardo Patino, a été blessée au cours de ces troubles.

Des soldats et des policiers ont participé aux manifestations, au cours desquelles les autoroutes à Quito, Guayaquil, Cuenca et dans d'autres villes ont été bloquées. Environ 150 membres de l'armée de l'air équatorienne ont également occupé et bloqué l'aéroport international de Quito.

Néanmoins, les hauts responsables de l'armée équatorienne ont exprimé leur soutien à M. Correa. Lors d'une conférence de presse donnée jeudi soir, le commandant des forces armées, le général Ernesto Gonzales a assuré que l'armée restait loyale à M. Correa.