Perspective Com
Equateur: putsch raté de la police

Nicolas Maury

Le président équatorien Rafael Correa est apparu triomphant tôt vendredi 1er octobre au palais présidentiel à Quito, au terme d'un bras de fer avec la police qui a duré toute la journée de jeudi

Des centaines de soldats et de policiers avaient pris possession de l’aéroport de la capitale équatorienne de Quito pour protester contre des mesures d’austérité du gouvernement qui réduiraient leurs avantages et rendraient leur promotion plus difficile.

Des manifestants en colère ont bloqué les routes qui mènent à Quito, tandis que la police a brûlé des pneus à travers le pays, des évènements que le président socialiste Rafael Correa a qualifiés de tentative de coup d’Etat. L'état d'urgence a été décrété jeudi.

Pour tenter d’étouffer la révolte, Correa est apparu à la caserne de Quito et a déclaré à la foule, qu’il a qualifié de «bandits ingrats»: «Si vous voulez me tuer, tirez; je suis là, tirez-moi dessus!» Correa a ensuite été attaqué à coups de bouteilles, et emmené à l’hôpital de Quito, où des policiers l’ont retenu toute l’après-midi de jeudi. Une opération militaire lui a permis de revenir au palais présidentiel dans la soirée.

«Ils nous ont tiré dessus avec du gaz, sur le président de la République», s’est exclamé Correa dans une interview téléphonique à la télévision équatorienne. «C’est une trahison envers le pays, une trahison envers leur président.»

Hugo Chavez a quant à lui appelé les peuples sud-américains à défendre son homologue équatorien, écrivant sur son compte Twitter: «Ils essaient de renverser le président Correa. Alerte aux peuples de l'Alliance bolivarienne! Alerte aux peuples de l'Unasur! Vive Correa!!»


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :