Espagne : La droite (PP) gagne les législatives sans majorité
Perspective communiste
Arrivé en tête, dimanche soir, avec un faible score qui ne lui permet pas d'atteindre la majorité absolue, le Parti populaire (droite) de Mariano Rajoy va avoir beaucoup de mal à former un nouveau gouvernement
"Celui qui emporte les élections doit tenter de constituer un gouvernement", a dit Mariano Rajoy à ses militants rassemblés à Madrid dimanche soir, comme pour se convaincre.
Selon les résultats officiels publiés vers 02h30 (01h30 GMT), après dépouillement de 100% des bulletins, le Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy, a obtenu 123 sièges sur 350 à la chambre basse, soit 28,72% des voix. Avec 7.215.530 suffrages la droite perd plus de 3 millions de voix (44,63% en 2011). Sanctionné pour sa politique d'austérité et la corruption dans un pays ou un actif sur cinq est au chômage, il a perdu sa majorité absolue, avec 63 sièges de moins par rapport à 2011 et son pire score depuis 1993.
Cette situation a profité au parti centriste Ciudadanos qui recueille 13,93% des suffrages (3,5 millions de voix) et 40 députés. Une coalition entre les deux est impossible, le PP, avec Ciudadanos, n'aurait que 163 sièges, or la majorité est à 176.
Le bipartisme espagnol cassé par la montée de Ciudadanos (13,93%) et Podemos (12,67%)
Le résultat des urnes montre que le bipartisme, en vigueur depuis la fin de la dictature franquiste il y a quarante ans en Espagne, a vécu. Incapables d'atteindre le seuil des 176 sièges, synonyme de majorité absolue, le Parti populaire (123 sièges, 28,72%) et le Parti socialiste ouvrier (90 sièges, 22%) ont à peine recueilli, à eux deux, la moitié des suffrages (50,72%). Le PP a réalisé son pire score depuis 1993, et le PSOE le moins bon résultat de son histoire. Le PSOE perd 1,5 millions de voix et 20 députés.
Le parti de Pablo Iglésias, Podemos, fait son entrée au Parlement espagnol en remportant 42 députés et 12,67% des voix. Loin des scores annoncés en début d'année (27% dans les sondages), Podemos rassemble 3.181.952 suffrages sur son programme. Là où Podemos se présente seule, les résultats ne sont pas au rendez-vous (12,67%), tout comme pour Izquierda Unida (3,67%). Mais les listes d'union Podemos/IU (ou ICV-EUiA pour la Catalogne) remportent des scores historiques (24,74% en Catalogne, 25,04% en Galicia et 25,09% pour la Comunitat Valenciana - là sans IU). Dans ces configurations, la gauche progressiste parvient en tête, ou seconde des élections.
73.20% des espagnoles se sont rendus aux urnes contre 68,94% en 2011.
La constitution espagnole ne fixe pas de date butoir pour la formation d'un nouveau gouvernement. Selon les observateurs, les négociations pourraient durer de longues semaines, voire même déboucher sur l'organisation de nouvelles élections.
Selon les résultats officiels publiés vers 02h30 (01h30 GMT), après dépouillement de 100% des bulletins, le Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy, a obtenu 123 sièges sur 350 à la chambre basse, soit 28,72% des voix. Avec 7.215.530 suffrages la droite perd plus de 3 millions de voix (44,63% en 2011). Sanctionné pour sa politique d'austérité et la corruption dans un pays ou un actif sur cinq est au chômage, il a perdu sa majorité absolue, avec 63 sièges de moins par rapport à 2011 et son pire score depuis 1993.
Cette situation a profité au parti centriste Ciudadanos qui recueille 13,93% des suffrages (3,5 millions de voix) et 40 députés. Une coalition entre les deux est impossible, le PP, avec Ciudadanos, n'aurait que 163 sièges, or la majorité est à 176.
Le bipartisme espagnol cassé par la montée de Ciudadanos (13,93%) et Podemos (12,67%)
Le résultat des urnes montre que le bipartisme, en vigueur depuis la fin de la dictature franquiste il y a quarante ans en Espagne, a vécu. Incapables d'atteindre le seuil des 176 sièges, synonyme de majorité absolue, le Parti populaire (123 sièges, 28,72%) et le Parti socialiste ouvrier (90 sièges, 22%) ont à peine recueilli, à eux deux, la moitié des suffrages (50,72%). Le PP a réalisé son pire score depuis 1993, et le PSOE le moins bon résultat de son histoire. Le PSOE perd 1,5 millions de voix et 20 députés.
Le parti de Pablo Iglésias, Podemos, fait son entrée au Parlement espagnol en remportant 42 députés et 12,67% des voix. Loin des scores annoncés en début d'année (27% dans les sondages), Podemos rassemble 3.181.952 suffrages sur son programme. Là où Podemos se présente seule, les résultats ne sont pas au rendez-vous (12,67%), tout comme pour Izquierda Unida (3,67%). Mais les listes d'union Podemos/IU (ou ICV-EUiA pour la Catalogne) remportent des scores historiques (24,74% en Catalogne, 25,04% en Galicia et 25,09% pour la Comunitat Valenciana - là sans IU). Dans ces configurations, la gauche progressiste parvient en tête, ou seconde des élections.
73.20% des espagnoles se sont rendus aux urnes contre 68,94% en 2011.
La constitution espagnole ne fixe pas de date butoir pour la formation d'un nouveau gouvernement. Selon les observateurs, les négociations pourraient durer de longues semaines, voire même déboucher sur l'organisation de nouvelles élections.
