État des lieux du Parti Communiste de la Fédération de Russie à la veille de son 19ᵉ congrès
Perspective communiste
Le samedi 5 juillet, le 19ᵉ congrès du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) se déroulera dans la région de Moscou.
Le rapport politique du Comité central est disponible pour analyser la situation du KPRF depuis le déclenchement de la guerre impérialiste en Ukraine. La situation interne n'est pas bonne.
Article et traduction Nico Maury
Depuis le dernier congrès, il y a quatre ans, plus de 63.000 personnes ont adhéré au Parti communiste. Ce taux est comparable à celui de la période précédente. La majorité des adhérents sont des jeunes de moins de 30 ans et des personnes en âge de travailler.
Actuellement, le KPRF compte près de 150.000 membres. Il est important de noter qu'avant la guerre impérialiste en Ukraine, il comptait 162.000 adhérents.
Dans le rapport, on note que de plus en plus de militaires engagés en Ukraine rejoignent le KPRF. Des sections primaires composées d'anciens combattants ont été créées en République d'Ossétie du Nord, en Crimée, dans le kraï de Stavropol, ainsi que dans les régions de Nijni Novgorod, d'Omsk et de Tomsk.
La branche régionale du Parti communiste de Koursk s'efforce de se reconstruire après l'invasion de la région en août 2024. Beaucoup de ses membres ont apporté leur soutien l'armée et à la population civile. Durant cette période, la branche ferroviaire du Parti communiste de Koursk comptait à elle seule plus de vingt engagés volontaires dans l'armée.
Le 18ᵉ Congrès du KPRF avait pris la décision de doubler le nombre de ses membres, et les résultats ne sont pas bons. Pourtant, d'importants moyens ont été débloqués presque partout : financement régulier, achat de locaux... Cependant, dans certaines organisations, même la collecte régulière des cotisations n'est pas assurée.
Depuis le 18ᵉ congrès, le nombre total de sections régionales du Parti communiste de la Fédération de Russie est passé à 89. Des organisations ont commencé à opérer dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.
En décembre 2022, des structures du parti ont été créées dans les régions de Zaporijia et de Kherson . Les nouvelles sections réunissent plus de deux mille communistes et elles sont représentées au sein des organes législatifs par 16 députés régionaux et plus d'une centaine de députés municipaux.
Aujourd'hui, le KPRF comprend 13.097 organisations primaires (13.945 en 2021) et 2448 sections locales. Au cours des quatre dernières années, le parti s'est enrichi de 54 sections locales. Il y a actuellement 11.000 cadres actifs dans les structures du KPRF.
Au sein du KPRF, 17 % des membres sont des travailleurs actifs. Les communistes de moins de 40 ans représentent aujourd'hui un tiers de l'organisation contre 12% en 2021. Et les femmes représentent 37 % des membres du parti.
Le Parti communiste souffre de graves insuffisances depuis le dernier congrès et le rapport du Comité central pointe ces dernières.
En plus de l'affaiblissement structurel du KPRF, le parti souffre de manque de discipline dans plusieurs régions, notamment dans le Kraï du Primorié, à Mourmansk, à Pskov, dans la région autonome juive... La démocratie interne bafouée dans certaines sections, un recrutement de mauvaise qualité, le clientélisme, le carriérisme, l'inaction des cadres dirigeants sapent les fondements léninistes du KPRF.
"Les travailleurs n'ont pas besoin d'un parti qui ne se préoccupe que de lui-même. Et nous ne nous laisserons jamais entraîner dans une telle voie !" cite le rapport.
Pour lire le rapport complet - en russe - dans La Pravda
Actuellement, le KPRF compte près de 150.000 membres. Il est important de noter qu'avant la guerre impérialiste en Ukraine, il comptait 162.000 adhérents.
Dans le rapport, on note que de plus en plus de militaires engagés en Ukraine rejoignent le KPRF. Des sections primaires composées d'anciens combattants ont été créées en République d'Ossétie du Nord, en Crimée, dans le kraï de Stavropol, ainsi que dans les régions de Nijni Novgorod, d'Omsk et de Tomsk.
La branche régionale du Parti communiste de Koursk s'efforce de se reconstruire après l'invasion de la région en août 2024. Beaucoup de ses membres ont apporté leur soutien l'armée et à la population civile. Durant cette période, la branche ferroviaire du Parti communiste de Koursk comptait à elle seule plus de vingt engagés volontaires dans l'armée.
Le 18ᵉ Congrès du KPRF avait pris la décision de doubler le nombre de ses membres, et les résultats ne sont pas bons. Pourtant, d'importants moyens ont été débloqués presque partout : financement régulier, achat de locaux... Cependant, dans certaines organisations, même la collecte régulière des cotisations n'est pas assurée.
Depuis le 18ᵉ congrès, le nombre total de sections régionales du Parti communiste de la Fédération de Russie est passé à 89. Des organisations ont commencé à opérer dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.
En décembre 2022, des structures du parti ont été créées dans les régions de Zaporijia et de Kherson . Les nouvelles sections réunissent plus de deux mille communistes et elles sont représentées au sein des organes législatifs par 16 députés régionaux et plus d'une centaine de députés municipaux.
Aujourd'hui, le KPRF comprend 13.097 organisations primaires (13.945 en 2021) et 2448 sections locales. Au cours des quatre dernières années, le parti s'est enrichi de 54 sections locales. Il y a actuellement 11.000 cadres actifs dans les structures du KPRF.
Au sein du KPRF, 17 % des membres sont des travailleurs actifs. Les communistes de moins de 40 ans représentent aujourd'hui un tiers de l'organisation contre 12% en 2021. Et les femmes représentent 37 % des membres du parti.
Le Parti communiste souffre de graves insuffisances depuis le dernier congrès et le rapport du Comité central pointe ces dernières.
En plus de l'affaiblissement structurel du KPRF, le parti souffre de manque de discipline dans plusieurs régions, notamment dans le Kraï du Primorié, à Mourmansk, à Pskov, dans la région autonome juive... La démocratie interne bafouée dans certaines sections, un recrutement de mauvaise qualité, le clientélisme, le carriérisme, l'inaction des cadres dirigeants sapent les fondements léninistes du KPRF.
"Les travailleurs n'ont pas besoin d'un parti qui ne se préoccupe que de lui-même. Et nous ne nous laisserons jamais entraîner dans une telle voie !" cite le rapport.
Pour lire le rapport complet - en russe - dans La Pravda