A deux ans de la présidentielle, les Etats Uniens ont rejeté le président George W. Bush et les républicains du Congrès, offrant aux démocrates leur première victoire à la Chambre des représentants depuis 1994 et laminant la majorité du GOP au Sénat, qui pouvait encore basculer dans l'autre camp mercredi.

Mais d'ores et déjà, en votant en outre pour une majorité de gouverneurs démocrates pour la première fois depuis 12 ans, les 200 millions d'électeurs américains ont délivré un message clair: le scrutin de la mi-mandat 2006 est une répudiation nette d'un parti républicain miné par les affaires de sexe ou de corruption, et un référendum anti-Bush et anti-guerre d'Irak.

Alors qu'ils avaient besoin de 15 sièges en plus sur 435, les démocrates en ont raflé au moins 27 aux républicains, s'assurant la majorité, sans que l'on connaisse encore l'ampleur définitive de leur victoire.

Dans tout le pays, les électeurs, allés aux urnes à 40%. Il ne faut pas se réjouir trop vite, pour ce qui est des programmes des deux principaux partis, les différences se cherchent au microscope.

Le site Internet des Démocrates précise que " le secteur privé, non l'Etat, est le principal moteur de la croissance économique " et qu'il faut surtout " aider les Américains à réussir dans le secteur privé ". Comme en France et comme partout, cela signifie : aider de toutes les façons possibles (financières, légales, etc.) les patrons. Belle perspective pour les chômeurs et les millions de travailleurs pauvres que comptent les Etats-Unis.

Il n'y a rien qui distingue les Démocrates des Républicains, d'ailleurs 60% des électeurs l'ont bien compris et ne se déplacent même plus pour voter. La campagne électorale c'est faite sur la question de la guerre en Irak et non sur les conditions de vie difficile pour les travailleurs.