Depuis 1993 et l'institution de la réduction dégréssive des cotisations sur les bas salaires s'annulant à 1,3 SMIC, la politique d'exonération de cotisations patronales visant à diminuer le coût du travail et théoriquement favoriser l'emploi n'a jamais faibli. Y compris sous le gouvernement Jospin (PS) ou le passage aux 35 heures fut l'occasion de porter l'allégement dégressif jusqu'a 1,7 SMIC.

Depuis, la loi Fillon de 2002 a institué l'allégement unique des cotisations pour les bas salaires, avec un plafond d'exonérations fixé a 1,6 SMIC. La moitié des salariés du secteur privé est consernée. Ainsi plus de 20 milliards d'euros sont offerts chaque année aux entreprises, soit plus de 9% des cotisations dues aux URSSAF. Cette politique conduit non seulement à faire payer les cotisations patronales par les salariés puisque les exonérations sont (en principe) compensées par le budjet de l'Etat alimenté aux 3/4 par les ménages.
Mais elle produit en outre le puissant effet de "trappe à bas salaires" car l'augmentation de la rémunération entraîne une hausse des cotisations sociales supérieure à celle du salaire net.

En 20 ans d'exonérations le chômage n'a pas baissé, il reste fort, le précarité a explosé, la misère aussi.
En 20 ans d'exonérations les profits du CAC40 ont explosé, les plus riches sont plus riches et les plus faibles sont de plus en plus en plus pauvre.
Un choix du libéralisme.